C’est la limite de l’exercice du casting ministériel : une fois prise la photo sur les marches de l’Elysée, les acteurs jouent leur rôle. Certains sont dans le jeu de caractère (Kouchner, Bachelot), on sait à quoi s’attendre, c’était ainsi avec Gabin dans les années 70, très prévisible. D’autres dans le jeu de composition (Besson), plus difficile. Les derniers, enfin, révèlent leur nature d’amateur, il vaudrait mieux les avoir seulement en photo, comme Amara ou Chatel.
Quand en plus, on leur file un script illisible, comme c’est le cas de Rama Yade, on a un effet de tragique nullité qui attriste plus qu’il n’irrite. La pauvre est chargée de soutenir le Dalaï-Lama (Chine au Tibet caca), sans le voir ni lui parler (Chine méchant), tout en le recevant (ya bon gauche caviar) mais en le désavouant si possible (TGV Chinois), en se faisant court-circuiter par Carla (Madame Première) ni interférer avec son agenda "pastoral" chargé. Déjà la dernirèe fois avec Khadafi Notre Nouvel Ami, on l’avait remisée au grenier des bonnes intentions en lui faisant pan-pan cucul.
La pauvre, dans tout ce bordel, qu’est-ce que vous voulez qu’elle dise ? Je serais elle, j’aurais déjà démissionné.