Toutes mes excuses, mais je ne peux résister au besoin de recycler (complété) un précédent commentaire sur le sujet :
Il se trouve encore des gens pour croire que les Jeux sont « clean » sur le plan du dopage. Les bras me tombent devant tant de naïveté ! Qu’on le veuille ou non, le dopage est en effet peu ou prou pratiqué dans tous les sports olympiques, et largement répandu chez les jeunes et les amateurs. Selon les sports, on aura recours (liste non exhaustive) à l’EPO, aux anabolisants, aux amphétamines, aux injections de testostérone, aux hormones de synthèse, aux transfusions sanguines, et jusqu’aux beta-bloquants pour les épreuves de tir ! On a même connu dans le passé des athlètes féminines mises enceintes quelques semaines avant les JO pour augmenter la production d’hormones et, nec plus ultra, des nageurs qui se faisaient souffler de l’air dans le rectum pour augmenter leur flottabilité !
La médecine de la triche ayant, depuis les années 60, toujours eu une longueur d’avance sur la médecine de contrôle, il est évident que de nouvelles recettes ont été développées, à l’image des 2e et 3e génération d’EPO, et de toutes les saloperies en préparation dans les officines. La prochaine étape étant la génétique !
Et si les médias n’en parlent pas, il faut savoir que le dopage cause chaque année de gros dégâts chez les amateurs, qui ne disposent pas d’un staff médical performant à leur côté, et chez les anciens pros partiellement démolis et abandonnés à leur sort dans la plus pure logique libérale (on jette sans état d’âme ce qui n’est plus productif). Une situation qui, malheureusement, ne pourra qu’empirer dans l’avenir tant les enjeux, qu’ils soient financiers, médiatiques ou politiques, sont devenus monstrueux et difficiles à contrer par des jeunes athlètes en mal de gloire et de fortune.
En attendant, la fête continue et si, hors de Jamaïque, on émet des doutes sur Usain Bolt, chaque nation continue d’ccueillir avec ravissement ses propres médaille d’or, y compris les plus suspectes (nageurs américains par exemple). En ce qui me concerne, je n’ai ni plus ni moins de doutes sur le premier que sur les seconds ! Personnellement, je regarde les JO pour le spectacle sportif, mais sans la moindre illusion sur l’éthique des performances !