Bien qu’un peu courte, l’analyse met le doigt sur plusieurs éléments clés.
D’abord, sur le terme "anti". Ce terme est très symbolique.Ce nouveau parti n’est pas "pour" quelque chose, un projet de société original, il est "contre" quelque chose. A juste titre, François Hollande a souligné recemment l’impasse du "Besancenisme" : vouloir être un opposant systématique, par défaut, ce n’est pas faire de la politique.
A mon avis, c’est là une erreur à la fois symbolique et de communication fondamentale de ce parti, qui pourtant bénéficie d’un terrain favorable. S’il avait remplacé le terme "anti" par "alter", alors Olivier Besancenot aurait acquis une véritable crédibilité politique, car un "Nouveau Parti Altercapitaliste", cela avait un sens politique positif. Notons néanmoins que nous aurions pu voir pire, puisqu’au moins ce parti n’est pas "antilibéral"...
Ensuite, cette fixation sur le capitalisme. Je suis moins sévère que l’auteur à ce sujet, du moins en terme de communication, car le "capitalisme " est effectivement largement associé à sa définition marxiste dans l’opinion. Néanmoins, il serait intéressant de vérifier si ce NPA est toujours opposé à la propriété privée, élément indissociable du capitalisme...
Pour conclure, il me semble que Mr Besancenot a manqué là une occasion unique pour sa tendance politique, construire un parti et un projet alternatif au système actuel (même utopique), et s’est enfermé dans une rhétorique d’opposition qui ne peut que demeurer stérile.