Il n’est pas contestable que la gauche, qui aurait été bien inspirée de faire de la pénibilité au travail un cheval de bataille sérieux et prioritaire, a, comme dans tant d’autres domaines, préféré se concenter sur ses querelles de clocher et ses autopsies obsessionnelles de la moindre des "flatulences sarkoziennes"...
Car s’il est un combat de gauche légitime, c’est bien celui-ci. Surtout d’une gauche d’opposition atone et en mal de crédibilité.
Son attentisme récurrent (voire son autisme)dans ce dossier de société majeur, laisse passer encore une fois une bonne occasion de défendre une cause sociale qui ne pouvait que susciter l’adhésion populaire et drainer une opinion publique lassée par une opposition politique incapable de canaliser les ardeurs du pouvoir en place.
Que les responsables socialistes ne viennent donc pas se lamenter sur les outrances verbales et le cynisme nauséabond de M.Clédat.
Car s’ils avaient fait preuve de la même réactivité pour soutenir les syndicats pendant ces trois ans de négos, que celle qu’ils déploient pour former des délégations d’affichage en tête des cortèges de grèvistes de la fonction publique, le MEDEF n’aurait peut-être pas eu les coudées aussi franches pour laisser ce genre de guignol imposer ses élucubrations de négrier et avoir le mot de la fin dans ce dossier.
Bon papier, qui rejoint ce que j’avais évoqué fin juillet.