Bon alors soyons sérieux, quelques explications qui ne mangent pas de pain : d’abord, le capitalisme n’a rien à voir avec la modernité, il se définit comme un système économique et social basé sur la propriété privée des moyens de production.
C’est cette propriété privée des moyens de production qui a permis la modernité. Et en particulier l’apparition des marchés financiers progressivement lors du XIXème siécle. (Même si des ancétres de la bourse existaient avant, cf la rotonde de la rue de Viarmes à Paris).
Le fait qu’une personne, seule puisse imposer une innovation qui va éventuellement aller à l’encontre d’intérêts très puissants est ce qui permet la modernité. Auriez vous un iPod en poche si il avait fallu le tampon de l’état pour autoriser le produit ? Probablement que non.
Il se différencie ainsi des systèmes économiques et sociaux appliquant un autre type de propriété (propriété féodale, propriété sociale...).
Que ce soit pour la propriété féodale basée sur l’esclavage ou la propriété sociale qui n’a bénéficiée qu’a une oligarchie proche du pouvoir, on en a vu les résultats.
La particularité du capitalisme est donc que les moyens de production appartiennent à une minorité "privée".
Votre phrase semblerait indiquer que cette minorité ne change pas. Or Bill Gates a crée sa boite à partir de zéro. Steve Jobs a crée Apple à partir de zéro. Sam Walton a crée Wall-Mart à partir de zéro. Et il y a des milliers de patrons de PME en France qui sont propriétaire d’un moyen de production. Vous pourriez avoir le votre si vous le vouliez.
Ce sont ceux-ci qui décident de quoi produire, comment produire, pour qui produire..... et surtout qui récoltent les fruits de la production.
Oui sauf que le fait qu’il s’agisse d’un système basé sur l’argent fait que cette production s’oriente naturellement vers les besoins des gens. Si les gens veulent des balladeurs MP3, il y aura des investissements en ce sens et ils en auront. Si ils n’en veulent plus, les prix s’effondreront et on cessera d’en produire.
C’est un peu comme une démocratie automatique. Nul besoin de scrutin, le marché arbitre en le souhait et le possible.
Le profit c’est la récompense et vous oubliez le risque de l’entreprenariat. Celui qui investit des millions de dollars dans un nouveau produit ne mérite t’il pas une récompense ? Ne vous êtes vous jamais dit que si vous avez aujourd’hui une Freebox pour votre accès internet c’est parce qu’un mec a été suffisamment barjo pour payer la R&D. Mettre en place la production et payer les premiéres unités. Ce fric la il aurait pu simplement se le reverser. Car dans l’investissement il avait un risque de le perdre.
Alors bien-sûr ils ont besoin de faire appel au travail d’autrui à travers le salariat (ou l’esclavage) pour pouvoir produire les richesses qu’ils s’accaparent.
Le salariat est un contrat. Vous pourriez être freelance ou travailleurs indépendent. Rien ne vous force à être salarié. Seulement voila, le Freelance va se faire des salaires de porc quand l’économie va bien mais son salaire va baisser quand elle ira mal. Et il aura moins de confort et de sécurité. (Pas de préavis de licenciement par exemple : Pas de client = pas de salaire). Donc le salariat c’est un deal : J’offre ma puissance de travail et l’entrepreneur m’offre un salaire et une certaine tranquilité.
Vous pouvez vous trouver précaire, mais vous l’êtes toujours moins qu’un freelance. Et vous n’avez pas non plus de comptabilité à tenir contrairement au Freelance.
Et c’est la différence entre la plus-value (richesse produite par le travail) et le salaire (rémunération du travail) qui fait le profit (rémunération du capital).
Bien oui, on rémunére le chef d’orchestre, celui qui a cru en une idée, a pris le risque de mettre du fric pour qu’elle devienne réalité et a ainsi aider à créer ou développer une activité valide.
Prends Google, la boite a eu besoin de fric à un moment et elle est rentrée en bourse pour en avoir. Les investisseurs ont donnés du fric et c’est grâce à ce fric que Google améliore ses produits et en propose de nouveaux. Il est bien normal que cela soit récompensé !
Et dans ce modéle, on récompense l’investisseur qui fait des bons choix c’est à dire qui mise sur les produits dont les clients ont besoins. Ce qui les encourage à être attentifs aux souhaits de la population.
Les choix de production étant le domaine réservé des capitalistes, il est bien naturel que cette production soit orientée en vue de maximiser les profits, et non de satisfaire les besoins humains.
C’est la même chose le plus souvent, à moins que l’état ne vienne organiser une distortion. Pour que quelque chose soit profitable, il faut que ce soit difficile à produire (donc rare) et demandé.
Si c’est un besoin important pour l’homme et qu’on en produit pas assez, les marges sont intéressante. L’entrepreneur apporte alors un service à la société et il est récompensé pour ce service.
Si c’est un besoin important pour l’homme mais qu’il y a déja surproduction, ca rapporte moins. De cette façon la surproduction est détruite et la quantité produite est à l’équilibre. Exemple : L’agriculture du moins si l’état ne venait pas parasiter le marché. Mais si il n’y a pas de distortion, les unités les moins efficaces sont détruites et il n’y a plus de surproduction.
Si le besoin n’est pas jugé important par les humains ou si il est impossible de le produire pour le prix que les gens sont prêts à y mettre, ca ne vaut rien et ce n’est donc pas produit.
Maintenant, vouloir construire une alternative au capitalisme en mettant les besoins humains avant les profits, en remplaçant la propriété privée qui permet à une minorité de s’enrichir sur le dos de la majorité, par une propriété sociale, où la population pourrait choisir démocratiquement quoi produire, pour qui produire, comment produire.......
La population le choisit déja démocratiquement par ses achats. Pourquoi on produit des téléphones portables en grand nombre ? Parce que la population les as acheté. Ce que la population ne veut pas ne vaut rien. Avec ca, on mixe démocratie et réalité. Vous votez avec votre bourse et le prix se fixe suivant la loi de l’offre et de la demande, au plus juste.
Organiser des élections pour choisir démocratiquement aurait un cout non négligeable ! Et cela poserait surtout deux problèmes :
03/09 20:09 - joelim
Pour moi Besancenot c’est un peu çà aussi : Dessine-moi les médias : Besancenot chez (...)
02/09 01:10 - alcodu
Mon cher Abseby, quand à moi je trouve votre intervention très constructive (j’ai donc (...)
30/08 21:00 - Serge
"Le capital n’a rien à voir avec l’argent !!!" Allez dire aux (...)
30/08 18:17 - Ian
Je ne répondrai pas sur le détail de votre message, parce que sinon on n’a pas fini. On (...)
30/08 17:43 - Ian
Concernant Bayrou, je pense qu’il a grillé sa seule chance en 2007. Il n’a aucune (...)
30/08 17:36 - Ian
Merci Adrian d’avoir confirmé la définition correcte du capitalisme. Comme quoi on (...)
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