AVIS D’INCIDENT
Centrale nucléaire de Belleville
Inétanchéité temporaire de l’enceinte de confinement du réacteur pendant les opérations de déchargement du combustible
Le 23 avril 2003, des travaux ont été engagés simultanément de part et d’autre d’une canalisation qui traverse l’enceinte de confinement du réacteur. Les spécifications techniques, qui exigent l’étanchéité complète de l’enceinte pendant les opérations de déchargement du combustible, n’ont pas été respectées durant quelques heures.
L’enceinte de confinement est le bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouve le réacteur. Elle est destinée à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés en cas d’accident. De ce fait, son étanchéité est particulièrement surveillée.
De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des dispositifs d’étanchéité, situés de part et d’autre de la paroi de béton, permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.
Cette exigence n’a pas été respectée le 23 avril 2003 pendant les opérations de déchargement du combustible, du fait de la concomitance des travaux engagés de part et d’autre d’une même canalisation.
L’événement n’a pas eu d’impact direct sur la sûreté, ni de conséquences pour l’environnement.
D’abord classé au niveau 0, il a été reclassé par EDF au niveau 1 de l’échelle INES, en raison des lacunes au niveau de la communication entre les intervenants et de la qualité des documents utilisés pour l’intervention.
>> Que dire sur les fuites dites anodines, lors du rechargement du réacteur n° 4 de Tricastin en juillet dernier…. !
En France, 516 incidents ont été répertoriés officiellement en 2002, soit un toutes les 16 heures en moyenne.
(1) La cuve contient le combustible - l’uranium - où siège la réaction nucléaire. Le coeur du réacteur dégage une très grande chaleur, qui doit être évacuée de façon continue pour rester sous contrôle. Sous l’effet des intenses radiations, l’acier de la cuve se fragilise progressivement.
(2) L’enceinte de confinement : un gigantesque sarcophage en béton à double paroi. Destinée à protéger la cuve d’éventuelles agressions extérieures, elle est conçue pour résister à la chute d’un petit avion, mais pas d’un gros porteur… L’enceinte perd de son étanchéité au fil du temps, d’où un risque de perte de
(3) Le couvercle : ferme les cuves de réacteur et en assure l’étanchéité. En 1991, un problème générique de corrosion a été découvert. Devant la difficulté à réparer les adaptateurs fissurés, tous les couvercles du
2) L’enceinte de confinement : un gigantesque sarcophage en béton à double paroi. Destinée à protéger la cuve d’éventuelles agressions extérieures, elle est conçue pour résister à la chute d’un petit avion, mais pas d’un gros porteur… L’enceinte perd de son étanchéité au fil du temps, d’où un risque de perte de
(3) Le couvercle : ferme les cuves de réacteur et en assure l’étanchéité. En 1991, un problème générique de corrosion a été découvert. Devant la difficulté à réparer les adaptateurs fissurés, tous les couvercles du
(4) Les grappes de commandes : des dysfonctionnements fréquents des grappes (elles se coincent et parfois même se cassent) sont apparus dès 1994.
(5) Générateurs de vapeur : composés de plusieurs milliers de tubes, ce sont de gros échangeurs de chaleur.
Ces tubes sont une barrière essentielle entre les 2 circuits : c’est une enceinte de confinement dont la paroi mesure 1 mm d’épaisseur… Leur rupture constituerait un accident extrêmement sérieux. Or ils fuient depuis longtemps !
(6) Circuit de refroidissement à l’arrêt : des fissures provoquant des fuites ont été découvertes sur ce circuit dès 1998.