• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Neris

sur Martin Hirsch : « Si c'était l'Abbé Pierre, ça serait 10%... »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Neris 7 septembre 2008 16:20

La trappe à emplois précaires est déjà là, bien avant le RSA. Suffit de compter les contrats aidés, vous savez ceux qui portent les doux noms de Contrat d’Avenir, C.A.E., CI-RMA et qui oscillent entre 20 et 26 h qui font déjà le bonheur de certains secteurs.

Mais c’est sûr, qu’elle n’avait surtout pas besoin de passer de trappe à norme.

Les employeurs calculent déjà pile poil leurs besoins en heures travaillées, et ne sont plus rares les CDI (oui, oui CDI) à 20 h, 17 h 30 ou 10 h par semaine. On pouvait encore protester et refuser (luxe de plus en plus difficile certes mais on peut encore) mais plus avec le RSA.

Pourquoi voulez-vous qu’un employeur embauche à temps plein, puisque le RSA va venir compléter le maigre salaire de ses employés. La seule question, pendant combien de temps le RSA va-t-il compléter le maigre salaire qui sera la norme ?

De plus, à terme, le but du jeu est de supprimer les droits connexes du RMI et de l’API. Re-bonjour mutuelle, taxe d’habitation, redevance télévisuelle, au-revoir abonnements sociaux du téléphone, de l’électricité et du gaz. Bref, le RSA ne servira pas à compléter le maigre salaire, il servira à payer tout ça et s’il y suffit à lui tout seul, ça sera déjà bien, sinon tant pis pour le frigo.

Avec le RSA, l’équation est simple : deux temps partiels embauchés (voire même trois si l’employeur calcule bien) pour le même poste au lieu d’un seul temps plein.

Ah si on pouvait supprimer le Smic, le temps plein reviendrait comme par magie !
Le seul inconvénient, c’est qu’il serait au prix actuel du temps partiel.
Quand je pense que certains gogos croient qu’en le supprimant les salaires seraient tirés vers le haut et que les diplômés seraient mieux payés.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès