Ah ba mon lapin, ma lapine, faut tirer le bilan : c’est tout simplement qu’il y a une forte demande pour la minaudière. Il faut admettre que ça marche avec un nombre suffisamment important d’hommes pour que le jeu en vaille la chandelle.
La minaudière ne mérite certainement pas d’être le personnage principal de l’article, puisqu’elle répond à une demande, mise en scène de manière incessante par par les sugar-daddies de l’écriture ou du cinéma.
N’avez-vous pas remarqué que les femmes, au cinoche, sont surtout des amoureuses passionnées et tragiques ? Que voulez-vous : femme et pathos marche ensemble ...Elle est toujours belle et très souvent désespérée et le plus souvent victime de sa passion. C’est ainsi qu’ils les aiment.
Finalement, l’article aurait été intéressant et ferait moins règlement de compte mesquin si l’auteur avait attribué autant de place au personnage de la minaudière qu’à celui du Prétendant de la minaudière.
Un conseil : l’auteur d’un roman doit savoir se mettre à la place de tous ses personnages. Hélas, les écrivains contemporains ne savent plus que rarement le faire : ils règlent en effet leur compte eux aussi avec la plus terrifiante et la plus vilaine des mesquineries, voire avec haine. ...
C’est ainsi que beaucoup de romans sont devenus terriblement chiants.
Pas étonnant donc qu’un graphomane d’Agoravox soit influencé par ce côté tendance,. tout à fait visible dans la littérature et à la télé. Comme si chacun avait besoin d’un Ennemi absolu à exterminer en public pour se situer socialement.
Un Shakespeare savait, lui, aimer sa Macbeth.
L’auteur du commentaire rattachant le symptôme de la minaudière-et de son prétendant à la persistance des mythes de l’amour courtois n’a pas tort, bien que ces mythes aient subi des transformations au fil de l’histoire (ex. le personnage de Lolita ou dans le genre morbido-psychanalytique plutôt lourdingue, La Pianiste).