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Commentaire de Thierry LEITZ

sur Le matin des physiciens


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Thierry LEITZ 11 septembre 2008 23:41

@ spyc

Que la terre était ronde et de surcroit suspendue sur rien figure textuellement dans la Bible. Je vous donne les références, vous pourrez vérifier , Isaïe 40:22 et Job 26:7, des textes datés respectivement du 7è et 14è siècles avant JC. 

L’obscurantisme catholique a tout fait pour étouffer le texte biblique, par la terreur d’abord, le silence ensuite et la dérision aujourd’hui. Mais toute personne douée de probité intellectuelle peut vérifier son contenu et se faire une idée.

Ainsi, la science n’a pas la primauté de ces deux faits majeurs, même si, grâce aux moyens d’investigation modernes elle nous offre de fantastiques découvertes qu’il convient de saluer.

La recherche -et ses applications- sur les supraconducteurs qui sont employés largement tant dans le LHC que ITER, se ferait aussi bien sans ces équipements mégalomaniaques. Ainsi pourrait-on mieux conduire la production électrique, quasiment sans pertes et sans pylones THT, à condition de consentir aux investissements requis, d’utilité publique absolue. Idem pour l’installation d’hydroliennes de faible profondeur, des nouveaux procédés de capteurs photovoltaïques, de centrales solaires thermiques moyennes, de géothermie profonde, etc. etc... Voilà du Progrès utile et de plus, toutes ces activités créeraient de nombreux emplois de tous niveaux, partout sur le territoire, pérennes et non délocalisables.
L’inverse des mégas-projets de type LHC ou ITER dont le coût est inversement proportionnel à la réalité des applications. Il s’agit d’argent public, son usage doit servir ledit public dans les mêmes proportions et dans des délais raisonnables. Là non plus, ce n’est pas le cas.

Si des fonds exclusivement privés financeraient ces projets, çà les rendraient plus acceptables, mais aucun risque : le privé n’y voit clairement pas avantage, ni maintenant ni plus tard, vu le (fort) degré d’incertitude quant aux succès et retours sur investissement. C’est un indice de pertinence du projet. Mais en matière de fonds public, allons-y gaiement, l’argent coule à flot ! Avec nos 40 milliards € flambés chaque année en intérêts de la dette publique, pas de quoi pavoiser !

Question de démocratie : si chacun contribue, chacun doit approuver dans les grandes lignes. Mais la contestation existe y compris parmi le milieu scientifique. Ces voix courageuses sont étouffées par le battage convenu de ces passionnés qui nous font rêver... à quoi ? Ils nous le diront plus tard, et puis, vous n’avez pas la formation requise (circulez, nous, on s’éclate entre spécialistes, c’est tout ce qui compte).

Il y a des méthodes d’investigation astucieuses qui ne dévorent pas autant de crédits, mais le gigantisme technologique permet à la fois d’impressionner le profane (politique notemment) et d’occuper longtemps des postes prestigieux et bien payés.

Enfin, la comparaison avec le PIB de la France (2000 mds €) ne vaut pas : elle concerne un pays de 63 millions d’êtres humains sur 55 millions d’hectares sur une année entière. ITER, c’est 2000 emplois pour 20,30 ou 40 milliards € (on verra) avec au final -certifié- un monument de 33000 tonnes très irradié et difficile à démanteler (à la seule charge de l’Etat français, mais c’est loin, alors, quelle importance). Et si vous pensez que l’Inde, le Chine ou la Russie (participants d’ITER) n’ont pas mieux à faire de leurs moyens, c’est que vous placez certains hommes très loin au dessus de millions d’autres. 

Et cette démarche n’est pas légitimée par ces expériences qui fleurent bon la supputation et le renvoi aux calendes grecques de "possibles résultats bénéfiques à l’humanité".

Je salue votre foi dans le génie humain et vous souhaite bonne chance !


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