Le problème vient essentiellement des femmes.La majorité d’entre elles ne veulent pas s’exposer.Comme elles n’ont pas confiance en elles, elles se jugent inintéressantes.Depuis quatre ans j’ai pu aborder et filmer plus de deux milles femmes.Seule une minorité d’entre elles accepte de se prêter au jeu de la caméra.Souvent j’entend le prétexte :« Mais je n’ai rien à dire ! » Elles craignent pour leur réputation.Que celui qui veut vivre heureux ne se taise pas dit un proverbe péruvien.Mais elles préfèrent se taire, assurer leur carrière ou le fonctionnement efficace de leur vie domestique.Elles sont souvent terriblement pragmatiques et ne pensent pas que parler d’elles puisse leur apporter quelque chose.Peu de femmes sont des leaders et des révolutionnaires.Tout le monde n’est pas Rosa Luxembourg ou Angela Davis.Les medias s’intéressent aux personnalités fortes.Se mettre en avant, tenir des propos sulfureux et iconoclastes ce n’est pas dans leur nature.Qu’elles y viennent il n’y a pas de doute.Mais elles doivent prendre des risques, accepter le conflit et abandonner la propension à la sécurité qui les caractérisent.Quand elles traversent l’Atlantique à la rame et deviennent pourvoyeuses des pauvres elles intéressent les medias.Dans ce bas monde on n’a certainement pas la place que l’on mérite, on a la place que l’on décide de prendre.Et si ça ne marche pas, on s’en invente une.Mais la parité pour la célébrité,on rêve !...