J’ai baigné dans l’univers religieux dans ma Bretagne natale, pendant mes 16 premières années, dont 6 ans en pension religieuse, de 1942 à 1948 (ben oui je ne suis pas un perdreau de l’année..) J’ai mis quelque temps à réaliser l’emprise d’un tel conditionnement et beaucoup plus à m’en dégager.
En lisant votre démonstration des mécanismes utilisés par l’Eglise, je me disais intèrieurement, "c’est çà, c’est bien çà". C’est vous dire comme je suis d’accord avec vos propos qui expriment clairement des faits qu’on refuse de voir, qu’on n’ose pas s’autoriser à voir quand on a été façonné dans cette logique de peur.
La spiritualité c’est une dimension importante, essentielle. Mais les religions, créations humaines, la confisquent et la ramènent à une caricature, comme nos institutions confisquent la démocratie et la réduisent au rituel du vote. Voyez comme les deux font bon ménage en se dédouanant mutuellement.
Il y a quelque temps on s’est ému de voir dans les fêtes foraines un simulacre d’exécution sur la chaise électrique. A ceux de mon entourage qui s’en indignaient (çà ne m’emballe pas non plus), je disais "rendez-vous compte à quoi nous avons échappé : si la chaise électrique avait existé il y a 2000 ans, c’est ce qu’on verrait dans les églises et à tous nos coins de rue..."
Dernier mot sur les miracles. avez vous remarqué comme nos David Pujadas et consorts parlent de "miraculeux" à tout bout de champ, dès qu’une catastrophe n’a pas eu lieu, ou que quelqu’un y a échappé ?