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Commentaire de Internaute

sur Interdits d'enfants, un livre au contenu inconnu


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Internaute Internaute 13 septembre 2008 16:19

Le désir d’enfant est un joli mot pour une régression moyen-âgeuse, la vente d’enfant.

Pour masquer la vérité on commence par tordre les mots, mettant des adjectifs aux noms communs qui n’en n’ont pas besoin afin d’en diminuer la signification dans l’esprit du public. Ainsi on parle maintenant de "mère porteuse" ou de "mère biologique". Le mot mère se suffit à lui-même. Est mère la femme qui accouche. Celle que vous appelez mère, sans adjectif, avec semble-t-il beaucoup de respect n’est en fait qu’une "mère cliente", "mère acheteuse", "marâtre" ou au mieux "mère adoptive". C’est une insulte à toute les mères que de leur infliger l’adjectif "biologique" ou "porteuse". 
Cette technique de manipulation est connue. On la retrouve aussi dans le mot "français" où l’on fait exprès de distinguer les "français de souche" alors que ce sont les autres qui méritent le complément "de complaisance" ou " d’adoption".

Le commerce des enfants devrait être strictement interdit, sous toutes ses formes. Qu’une femme puisse accoucher et donner son enfant à une autre nous ramène à l’obscurantisme du 12eme siècle. Si elle le fait pour de l’argent il s’agit d’une forme nouvelle de prostitution, la femme louant au client la partie haute de son sexe au lieu de louer la partie basse. Je n’y vois aucune avancée de l’humanité, bien au contraire. A partir du moment ou la filiation passe dans le domaine commercial il faut s’attendre à l’application par un juge de la clause du code civil sur les vices cachés au cas où l’enfant est atteint d’une maladie grave qui se déclare quelques mois aprés son achat. Est-ce que le noble couple va le mettre à la poubelle comme un jouet en panne ou va-t-il réclamer l’application d’une garantie et la reprise par la mère avec remboursment des frais occasionés ? 

Certains ont été choqués par l’annulation d’un mariage pour cause de non virginté. Je vous laisse imaginer ce qui nous attend comme jugements insupportables si on continue dans la voie du commerce des enfants.

Un couple stérile doit accepter son état. Les enfants à venir n’ont pas à souffrir de leurs misères. Les enfants ne sont pas des biens marchands, des petits chiens qu’on achète à la ménagerie du coin pour satisfaire ses manques affectifs.

Cela nous ramène à la loi de bio-éthique en préparation. A force de rentrer dans les détails de la bio-génétique on en oublie l’essentiel. Nos sénateurs n’ayant plus de repères on peut redouter le pire.


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