Je pense qu’il est utile de rappeler d’une part que le livre Interdit d’enfants raconte le parcours d’un couple dont la femme n’a pas d’utérus, et pas les cas que vous évoquez. L’infertilité étant une maladie reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, il me semble plus que légitime de vouloir trouver une solution médicale si l’on désire des enfants.
D’autre part, si la société française veut maintenir l’interdit de l’Assistance Médicale à la Procréation aux couples homosexuels ou aux situations de convenance, c’est un choix politique et une question qui ne doit pas empêcher de réflêchir à la question de la légalisation de la gestation pour autrui.
Enfin, le parcours de la gestation pour autrui étant si long et difficile (une fois de plus, il faut livre ce livre pour comprendre la réalité de ce type de parcours), il faut vraiment n’avoir aucun sens des réalités pour imaginer l’employer pour éviter une grossesse que l’on peut avoir simplement. En 25 ans de pratique de la gestation pour autrui dans le monde, ce n’est jamais arrivé. Et pour être terre à terre, l’absence d’utérus est facile à vérifier à l’échographie.
En conclusion, cela démontre le peu de fondement de vos arguments, puisque vous vous trouvez obligés d’inventer des situations très théoriques qui sont sans rapport avec le livre Interdits d’enfants, ou avec le projet de loi du Sénat.