Cette crise nous apporte quelques leçons. La vulgarisation que vous donnez est, je le crains fort, connue de tout le monde même de la boulangère au facteur 30 prés.
J’en tirerai deux autres
La première montre l’erreur de tous ceux qui disent que le petit épargant n’a pas les données suffisantes pour placer correctement son argent et que le jeu est faussé par les initiés des grands banques, les gouros de Wall-Street et les autres méchants capitalistes. On est bien obligé de constater que ces personnes se plantent encore plus dramatiquement que monsieur tout le monde. Les fameux analystes financiers que l’on prend pour des têtes de l’ingénierie financière ne valent pas grand chose. D’ailleurs, quand on y regarde de prés, l’ingénierie en question ne dépasse pas le calcul des proportions et des barycentres, tout au plus celui des intérêts composés. Un simple Bac scientifique est largement suffisant pour s’y livrer. Donc, Mr.tout le monde peut être rassuré. En matière financière, son jugement personnel vaut bien celui du directeur de Lehman Brother ou de Merril Lynch.
La deuxième est un peu plus grave
Comme il est dit en passant dans l’article mais sans insister, ces pratiques financières ont permis à quelques employés des banques d’encaisser des bonus indécents. On remarquera que dans cette crise, ce sont les seuls qui en réchappent. Les clients des banques en prennent plein la figure, les actionnaires des banques sont ruinés (95% de chute de Lehman brother, 95% de chute de CityGroup etc) mais cela n’a pas empêché les dirigeant et les traders à la mode de toucher des centaines de millions de dollars à titre personnel. C’est cela la grande escroquerie. Ils ont roulé leurs employeurs et leurs clients mais on ne verra jamais une loi spéciale pour renflouer l’Etat avec leur compte en banque. Il est plus facile de taxer le public pour renfouer les banques.