Au premier degré au second degré , Paul , on ne passe que quelques secondes devant une pub. il est évident que celui qui la regarde ne se dit pas dans son fort interieur , " Mais d’où vient cette érection incontrôlée qui monte subitement alors que çà parle binouse ? " .... hahemmm ...... Oui , j’avais bien compris. Ce que vous appelez leurre pourrait même s’appeler de la flatterie masculine en quelque sorte, et n’est pas dépourvue d’humour non plus ...
Mais le véritable leurre est ailleurs. Et le moteur se démonte , c’est une question de patience, d’observation et surtout d’ouverture. Seulement il est plus facile de comprendre cette mécanique à mon sens, en analysant une philosophie sans éthique qu’est celle de la publicité , plutot que de partir de la publicité elle même. L’important restera que le produit et l’objet sexuel sont mis en relation, non pas pour vendre du sexe évidemment , mais ici, de la biere. Du reste , parler aux pulsions primaires , et parler au porte monnaie du consommateur trouve au travers de la publicité , sa langue commune. Et çà c’est le seul leurre sérieux que je puis voir dans tout çà. Reveler et entretenir ( parce que la pub , c’est tous les jours et tout le temps ) l’etre compulsif, justifier ses soubresauts consuméristes en parlant de désir , plaisir , satisfaction légitime en tout lieu et toute situation ... c’est aussi , à cause de la répétition , à cause du débit ( la douche émotionnelle ) une culture qui nait ... car les arguments pour expliciter la légitimité des pulsions émanent des mêmes , de ceux qui veulent vendre .
Mais l’etre en question , l’humain , subit des effets sur le long terme d’une telle école . Finalement , qu’on prenne le probleme par le leurre de l’appel sexuel pour stimuler l’oralité ou le leurre de l’agression physique de rue pour vendre des alarmes ou des assurances , la technique est la même et celle ci est un vrai leurre à mon avis. Saisissez vous ?