Un petit texte amusant, peut-être visionnaire, mais vous avez oublié un détail d’importance :
Depuis 2005, l’école publique est tenue d’acceuillir dans les classes des enfants considérés comme déficients ou inadaptés, que le problème soit mental ou moteur. Cette mesure est appliquée progressivement, à mesure que ferment les centres éducatifs médicalisés qui les prenaient en charge jusque-là.
Cette mesure est destinée à économiser sur le dos des enfants handicapés ( et de la qualité de l’enseignement public ).
Pour faire passer la pilule, le ministre de l’époque, Robien, a fait miroiter aux associations de parents d’enfants handicapés la possibilité d’une meilleure intégration, et les syndicats enseignants n’ont pas voulu aggraver leur impopularité en s’opposant frontalement à elles. Ce sujet préçis est revenu sur le tapis lors du débat de l’entre-deux tours, en 2007, déclenchant une grosse colère de Royal en direct.
De nombreux journalistes ont commenté cette "perte de self-control" sans même écrire un mot sur ce qui l’avait provoquée.
Dans les écoles, de nombreuses expériences d’intégration dans des classes d’élèves handicapés ont lieu en ce moment même. Il n’est plus question, en haut lieu, de revenir sur ce principe. Des enseignants non formés se voient contraints d’effectuer des actes médicaux quotidiens, en l’absence de tout cadre légal et malgré les hurlements d’une hiérarchie pourtant plutôt à droite.
Dans votre CP de 42 élèves, il y aura 3 trisomiques, 2 autistes, 4 épileptiques et un ou deux enfants en fauteuil.
Sans personnel, sans matériel, sans locaux, sans formation spécifique pour leurs professeurs.