Bonjour l’auteur,
Totalement d’accord avec votre analyse, les USA se sont eux-même coincés d’une part en dérégulant totalement la finance ce qui a cannibalisé leur économie, et d’autre part en se lançant dans de couteuses aventures guerrières.
A l’opposé, la Russie fait un retour triomphal sur la scène internationale sans se lancer dans des aventures insensées. 10 ans après avoir été exsanginé par une crise terrible provoqué par un libéralisme forcené, c’est tout à fait remarquable.
Et les arguments à l’avantage de la Russie ne manquent pas : La crise de géorgie a montré les limites de l’aide américaine, remettant en cause les alliances traditionnelles.
La fin de la coopération Russe à l’Otan forcerait les américains à utiliser le Pakistan comme base arrière dans la guerre afghane. Depuis l’éviction de Perves Musharraf, les Américains ne sont plus trop les bienvenus dans ce pays. De facto, un engagement réel de l’OTAN pour la Géorgie signifierai le départ des Américains d’Afghanistan. Les Talibans moyennageux auraient donc gagné face à l’armée la plus moderne du monde, un coup politique impossible à assumer. C’est à mon avis ce qui a justifié le lachâge en rase campagne de Saakachvili.
L’ukraine se pose des questions, et est rentré en crise politique : si le président Viktor Louchtchenko reste fidèle à l’amérique, son premier ministre Ioulia Timochenko appelle à une politique plus mesurée envers la russie - et une diminution des pouvoirs du président ! Aux dernières nouvelles, des législatives anticipés à l’issue incertaine sont en préparation, le bloc pro-Russe (BIT) étant aujourd’hui la deuxième force du pays.
Et sur le continent Sud - Américain aussi, ça ne va pas très fort pour l’oncle Sam. Au venezuela de Hugo Chavez s’est ajouté la Bolivie d’Evo Morales, des président élus et confirmés sur des programmes indiscutablement anti-bush. Pis, la marine Russe se mets à faire des exercices conjoints avec la marine vénézuelienne. Il en faudrait pas beaucoup plus à Chavez pour accepter des missiles Russes sur son territoire, juste pour faire chier les US.
La situation est bien radicalement changée. L’Amérique et aussi l’Europe peut dire merci à la Russie - qui ne fait pas partie de l’OPEP - d’avoir fourni cette année autant de pétrole, permettant aux cours de rester dans des zones tolérables. à contrario, les US se sont lancés dans des aventures tant financières que militaires, dont tout le monde veut sortir sans vraiment savoir comment faire.
On est bien à l’aune d’un autre modèle géostratégique. Merci pour l’avoir formulé.