Olivier Cabanel
Moi je suis d’accord avec vous, et je ne suis probablement pour ces raisons, qu’il y a des décennies, certains de nos décideurs politiques ont décidé de faire d’une pierre trois coups :
* en résolvant le problème de la dépendance à l’uranium
* le problème de l’exploitation des populations autochtones
* en résolvant le problème des déchets
en se lançant sur la filière surgénérateur. Apparemment d’autres décideurs ont décidé que ces avantages n’étaient pas suffisant et l’ont sacrifié pour quelques voix de plus. les décideurs suivants ne l’ont pas non plus relancé
Pour ce qui est des problèmes de superphénix, ils proviennent de différents éléments :
* passage de la conception d’une pile expériementale directement au réacteur de production : une étape manque, et c’est une erreur : elle ne sera pas à reproduire
* l’utilisation d’un acier pour la cuve imposé par la collaboration avec l’Allemagne. c’est cet acier qui n’a pas tenu
A la fin de son exploitation, superphénix a fonctionné près de deux ans sans interruption et la plus grande partie de son "temps de vie" a été perdue en démarches administratives : le temps de panne (diagnostic, études, réparations) est lui-même inférieur au temps de fonctionnement.
Avant sa mise à l’arrêt, superphénix fonctionnait raisonnablement bien. Son successeur aurait été au point.
Nous y avons perdu des milliards en R&D gaspillée et en dépendance énergétique vis-à-vis du reste du monde. Le temps gagné par rapport au reste du monde aurait pu servir à mettre au point et à installer toutes les technologies plus propres et moins risquées dont vous parlez. Et nous serions probablement leader dans ces technologies
Ne refaisons pas la même erreur monumentale en stoppant le développement du nucléaire aujourd’hui