usqu’à maintenant, le président de la Bolivie, Evo Morales, priorisait la voie du dialogue avec les forces de la droite bolivienne même si, depuis plus de deux ans, celles-ci ignoraient complètement ses appels et faisaient tout pour paralyser son administration.
Pourtant, dans n’importe quel autre pays du monde, les agissements des médias privés, des préfets, des grands propriétaires terriens et de leurs milices seraient venus à bout de la patience des gouvernants et auraient depuis longtemps été réprimés politiquement sinon militairement.
Imaginons la réaction du gouvernement canadien si les souverainistes québécois avaient posé seulement une infime partie des actes commis par les élites des départements de Santa Cruz, Beni, Pando et Tarija, dans l’est du pays !
Pour bien mesurer cette patience du gouvernement bolivien, il est bon de rappeler ces actes posés par une minorité répudiée par les urnes qui prépare minutieusement un coup d’état civil contre un gouvernement appuyé par plus de 67% de la population lors du référendum révocatoire du 10 août dernier :
• Ignorance délibérée de l’existence du gouvernement central, humiliations publiques (insultes, blagues racistes, etc.), prise d’aéroports pour empêcher le président ou ses ministres de voyager et les ridiculiser en montrant leur incapacité à gouverner dans leur propre pays ;
• Rédaction unilatérale de statuts d’autonomie tellement amples qu’ils sont impossibles à accepter par le président, tenue de référendums locaux sur ces mêmes statuts, création d’une confédération indépendante des provinces autonomistes ;
• Campagne continuelle de désinformation médiatique : on ne parle pas des réussites du pouvoir central, on lui attribue plutôt chaque problème et on prédit toutes les catastrophes imaginables pour le pays ;
• Saisies d’entités d’État (douanes, bureau de perception des impôts, entreprises nationalisées, instituts régionaux de réforme agraire, etc.), établissement de barrages routiers, attaques d’ONG communautaires ainsi que de sièges d’organisations populaires, paysannes et indigènes ;
• Menaces personnelles à ceux qui ne pensent pas comme les groupes autonomistes (leur nom parait sur des listes publiques de « morts civils »), coups, incendies, attaques à la bombe, tirs d’armes à feu sur des voitures de ministres ;
• Organisation, entraînement et financement de groupes de choc pour intervenir (armées de battes de baseball et de barres de fer) dans les manifestations et faire respecter par intimidation les ordres de « grèves civiles » ;
• Blocage complet des pouvoirs judiciaires locaux et des cours électorales départementales pour les soumettre aux élites locales ;
• Appels publics aux forces armées à déposer le président ;
• Coordination visible avec l’Ambassade des États-Unis et les fonctionnaires de l’USAID (l’ambassadeur, Philip Goldberg, a participé ouvertement à des réunions périodiques avec les leaders de la droite malgré sept avertissements officiels du gouvernement Morales !) ;
Même au lendemain de l’appui massif reçu par le président (élu avec 54% des voies, en 2006, Evo Morales se voit reconfirmé avec 67% des voies), les sécessionnistes n’ont rien trouvé de mieux que d’intensifier la violence et le chaos.
Se disant « sur le pied de guerre », les élites locales réclament l’autonomie, l’annulation du référendum (7 décembre) sur la nouvelle constitution et la gestion d’une partie de l’impôt sur les hydrocarbures que le gouvernement Morales affecte à un modeste revenu de retraite donné à toutes les personnes âgées.
Les élites menacent de saboter les usines de traitement du gaz en plus de fermer définitivement les postes frontaliers avec le Brésil et l’Argentine pour empêcher la livraison de ce même gaz aux deux plus grands clients de la Bolivie.
Selon l’agence argentine DyN, en août et septembre, les moyens de pression réduisent de moitié l’approvisionnement en gaz du Brésil et presque complètement celui de l’Argentine, faisant perdre à la Bolivie des revenus quotidiens de huit millions de dollars.
Malgré tout, au soir de sa victoire, le président Morales parle encore de « dialogue » avec l’oligarchie ! Mais la foule de ses partisans l’interrompt pour exiger la ligne dure.
28/09 20:55 - georges badoz
au fait j ai ete voir sur vote site je vous avais bien juge un illumine
28/09 20:51 - georges badoz
bien cher ami premiere chose , si j ai quelques animaux je n ai pas de cochons donc on a (...)
27/09 19:34 - MoiZZE
Selon Raquel Gutierrez, chercheure au Centre d’études andines et centroaméricaines (...)
27/09 19:32 - MoiZZE
usqu’à maintenant, le président de la Bolivie, Evo Morales, priorisait la voie du (...)
27/09 19:03 - MoiZZE
Tu ne t’es jamais demandé à qui appartenait la presse qui répend ces infos ? Non (...)
27/09 16:43 - georges badoz
si vous parlez espagnol lisez donc la presse latino americaine petit rigolo par contre moi (...)
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