@ Thierry LEITZ.
En ce qui concerne le développement des surgénérateurs (appelés Génération IV), il faut tout de même se rappeler que ce développement était inscrit dans l’arrêt de SuperPhénix.
Je vous joins juste ci-après la réponse du Premier Ministre Lionel Jospin le 13 Mai 1999 à la question d’Alain Peyrefitte : Pourquoi avoir cassé SPX ?
Réponse. - L’honorable parlementaire attire l’attention du Premier ministre sur l’arrêt du surgénérateur " Superphénix ". Conformément à ses engagements politiques, et en particulier à ceux pris par le Premier ministre lors de la campagne législative, le Gouvernement a en effet décidé le 2 février 1998 l’abandon de Superphénix, prototype lancé dans les années 70, dans un contexte de pénurie d’énergie et de faiblesse estimée de ressources en uranium. Cette centrale est désormais inadaptée au contexte actuel. En outre, ce prototype, qui constituait un saut technologique considérable, a été difficile à maîtriser et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Il ne peut en l’état constituer un modèle à répliquer à l’identique dans un programme d’équipement en surgénérateur. Pour autant, Superphénix représente une technologie très riche, développée par des personnels particulièrement motivés et performants, qui ont montré que la France savait mettre au point des équipements technologiques innovants de très haut niveau. Il faudra tirer profit de l’expérience accumulée et poursuivre les recherches dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides pour l’avenir à plus long terme. Lorsque le Gouvernement a pris la décision d’arrêter Superphénix, le réacteur était à l’arrêt, le Conseil d’État ayant annulé le décret autorisant son fonctionnement. Le précédent Gouvernement n’avait pas signé le décret autorisant Superphénix à redémarrer en tant que centrale de production électrique ; de plus un rapport de la Cour des comptes stigmatisait son coût global. Le Gouvernement a donc décidé que Superphénix ne redémarrerait pas, même pour une durée limitée. Pour autant, les opérations de démantèlement dureront plusieurs années et seront à la charge d’EDF. Le Gouvernement entend mettre à profit l’expérience qui sera acquise lors de ce démantèlement, en vue de celui des centrales classiques. Par ailleurs, le Gouvernement a confirmé la poursuite des recherches sur la transmutation, de manière à fournir au Parlement les moyens de prendre des décisions sur l’aval du cycle 2006. À court terme, les programmes de recherche nécessaires pour le respect de la loi de 1991 ont été orientés sur Phénix, réacteur de taille plus petite mais conçu dès le départ à des fins de recherche. Phénix est particulièrement souple pour l’expérimentation, du fait notamment de la brièveté du cycle, et permet de disposer d’une instrumentation adaptée aux études expérimentales. Sa montée en puissance a été décidée en 1998, après avis favorable de l’autorité de sûreté. Comme suite à une première campagne d’essais, ce réacteur fait actuellement l’objet de travaux de jouvence afin de pouvoir répondre aux programmes de recherche jusqu’en 2004.
Donc la Gauche et la Droite sont d’accord pour le développement de la génération IV.
Dans ce cadre d’ailleurs il faut se rappeler qu’actuellement les PWR et autres EPR consomment de l’uranium enrichi à environ 4% , ce qui génère de grande quantité d’uranium appauvri.
Chaque année nous engrangeons en France des stocks d’uranium appauvri suffisants pour faire fonctionner un parc de Génération IV équivalent au parc nucléaire actuel. Et comme cela fait 30 ans que cela dure nous avons en stock une réserve de 1500 ans de fonctionnement. C’est ce qui s’appelle penser aux générations futures.
Mais concernant les surgénérateus un accord de coopération a été signé récemment entre les USA, le Japon et la France pour ces nouveaux développements, éviter les doublons dans les études et bénéficier des retours d’expériences. Cela avance bien. Toute une équipe travaille au transfert de la technologie plutonium de Cadarache à Marcoule. Le fonctionnement de la tête de série en prévu pour 2020 suivant l’annonce qui a été faite il y a quelques années, le planning est tenu.
Pour revenir à la question concernant les ressources d’uranium, il faut se souvenir que fait du passage vers le "civil" de ressources militaires de la Guerre Froide, le prix de l’uranium a été très bas ce qui fait que l’on arrêté de chercher de nouveaux sites. Maintenant il y a une recherche active et avec succès de nouveaux sites dans le monde. Les ressources actuelles facilement accessibles dans le monde sont évaluées à 17 millions de tonnes,mais si l’on se met à vouloir extraire l’uranium des phosphates marocains (développement en cours) il faut augmenter cette réserve de 25 millions de tonnes, bagatelle ! Et à la limite on peut toujours aller chercher l’uranium de l’eau de mer, réserve évaluée à 4500 millions de tonnes, cette exploitation serait rentable si jumelée avec d’autres exploitations : dessalement d’eau de mer et récupération du brome et de l’or par exemple.
Et puis le cycle du thorium est tout à fait développable, les ressources naturelles de thorium sont de deux à trois fois les ressources en uranium.
L’industrie nucléaire est une industrie très jeune, de 60 ans, il a fallu 150 ans pour arriver à l’achèvement technologique de la machine à vapeur en comparaison, et avant qu’elle ne soit remplacée par la loc électrique. Donc il y aura encore de nombreuses évolutions dans cette technologie.
@+
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