Quelle science ce fils d’Éole, tout de même ! Eh bien, je me risque, malgré tout, à le prendre au mot et lui propose le marché suivant :
Je suis tout disposé à accueillir, dans mon jardin, la totalité des déchets nucléaires, définitivement conditionnés et produits en France depuis le début de toutes les activités inhérentes à l’exploitation de l’atome. Le colis y tiendrait presque, puisqu’il représente un cube dont l’arête est inférieure à 90 mètres ! Il faut dire que ce ne sont pas les 10 grammes par habitant et par an de déchets HAVL (haute activité et vie longue), produits par l’électronucléaire, qui pourraient faire que ces déchets se sentent à l’étroit, chez moi...
En échange, le fils d’Éole me fera la faveur d’accueillir, dans son jardin, la totalité des déchets industriels produits par l’industrie (hors nucléaire), durant la même période ; déchets qui croissent à la cadence de 2500 kg par an et par habitant, dont 100 kg très toxiques ! Bien entendu, on fait le rêve impossible que l’on parvienne à regrouper ces poisons éternels - eh oui, la toxicité des mercure, arsenic, cadmium et autre osmium ne souffre pas que le temps lui impose la moindre décroissance ! - afin qu’ils ne souillent plus de leurs présences insoupçonnée un environnement que, seul, le déchet nucléaire menacerait.
Nous tenons un hôte généreux et inespéré de tels déchets : c’est le moment d’en profiter. Espérons, au moins, qu’il va nous confirmer le marché proposé.
André PELLEN