Bonjour. Il me semble que votre interprétation est un peu rapide vis-à-vis de l’insuccès actuel de la filière rapide. Si en France cette filière a été stoppé en 97 c’est avant pour que le PS en tire un avantage politique en s’alliant avec les Verts pour les législatives 97. Et le coût de l’opération, jamais annoncé, ne semblait pas un problème contrairement au bouclier fiscal de N SARKOSY... Pourtant Superphénix, juste avant d’être arrêté, avait obtenu le reccord annuel de disponibilité du parc nucléaire. Comme c’est ballot après tant d’ennuis de jeunesse, enfin corrigés...
La filière rapide ce n’est pourtant pas fini puisque en plus de l’Inde qui fait partie du club, et que vous avez oublié, la France, le Japon et les USA viennent de signer un accord pour mutualiser leurs efforts de recherche. Si la filière redémarre, l’argumentaire sur le manque de ressource d’Uranium ne pésera plus trés lourd dans les futurs choix. L’optimisation des consommations électriques comme le développement des énergies renouvelables sont certainement un progrès souhaitable, à condition d’avoir les moyens de se les offrir dans une économie mondiale chahutée. Il n’est pas sûr que l’Inde dont des populations miséreuses survivent avec nos déchets industriels ou les Ukrainiens, sans gaz ni pétrole, qui ont accepté de vivre 15 ans à coté de réacteurs en service, jumeaux de celui qui a explosé, comprennent dans leur situation, les discours écologiques de restriction ou de mise en oeuvre d’investissements peu rentables. Depuis le début de l’ère industrielle seuls les pays disposant d’énergie abondante et bon marché (physique ou humaine) ont pu se développer fortement. L’énergie c’est toujours le nerf de la croissance économique (Choc pétrolier de 73 = + 1 millions de chômeurs) et sa consommation ne décline pas au niveau mondial, comme les rejets de CO2 qui augmentent de plus de 3,5% / an contre 2% dans les années 90. Or le changement climatique c’est la problématique urgente du moment, et toutes les énergies sans émissions de GES devraient être mises à contribution, en ne rêvant pas d’un chute rapide de la demande globale, à moins d’espérer une récession économique majeure qui ne rendra pas les terriens plus soucieux de l’écologie, ou plus heureux. Cordialement.