@ l’auteur : vous dites :
En lieu et place de Zola, Rimbaud, Bukowsky, Van Gogh, Mozart, tous pseudo-clochards dans la vie, méprisés et loin d’avoir voulu apprendre,
Alors, voyons voir....
- Emile Zola :
Émile Zola est recalé par deux fois au baccalauréat ès sciences en 1859. Ces échecs marquent profondément le jeune homme qui désespère d’avoir déçu sa mère. Il est aussi conscient d’aller au devant de graves difficultés matérielles, sans diplôme et sans formation. Au collège à Aix-en-Provence, il se lie d’amitié avec Jean-Baptistin Baille[N 2],[3]et surtout Paul Cézanne qui reste son ami proche jusqu’en 1886. Ce dernier l’initie aux arts graphiques, et particulièrement à la peinture.
Émile Zola quitte Aix, et déménage à Paris en 1858 pour rejoindre sa mère dans des conditions matérielles et psychologiques misérables. Mais petit à petit, Zola se constitue un petit cercle d’amis, majoritairement aixois d’origine[N 3]. Dans la capitale, il complète sa culture humaniste en lisant Molière, Montaigne et Shakespeare, mais pas encore Balzac qui ne l’inspirera que plus tardivement. Il est aussi influencé par des auteurs contemporains, comme Jules Michelet, source de ses inspirations scientifiques et médicales[N 4].
C’est après des débuts sommaires comme employé aux écritures aux Docks de la douane, en 1860, et sa naturalisation française un an plus tard, que Zola parvient à entrer en contact avec Louis Hachette, qui l’embauche dans sa librairie le 1er mars1862. Il reste quatre ans au service de publicité où il occupe un emploi équivalent à nos attachés de presse modernes. À la librairie Hachette l’idéologie positiviste et anticléricale le marque profondément et il y apprend toute les techniques du livre et de sa commercialisation. Travaillant avec acharnement pendant ses loisirs, il parvient à faire publier ses premiers articles et son premier livre, édité par Hetzel : Les contes à Ninon.
- Arthur Rimbaud :
Arthur poursuit ses études à l’institution Rossat, puis au collège, où sa scolarité exceptionnelle montre sa prodigieuse précocité : il collectionne tous les prix d’excellence, en littérature, version, thème, et rédige avec virtuosité en latin des poèmes, des élégies, des dialogues.
En juillet 1869, il participe aux épreuves du Concours académique[2] de composition latine sur le thème « Jugurtha », qu’il remporte facilement. Le principal du collège M. Desdouets aurait dit de lui : « Rien de banal ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou le génie du Bien. ». En obtenant tous les prix dès l’âge de 15 ans, il s’affranchit des humiliations de la petite enfance.
En 1870, il se lie d’amitié avec Georges Izambard, son jeune professeur de rhétorique – dernière année d’humanités –,
- Vincent Van Gogh :
En novembre 1880, (Il a 26 ans) van Gogh écoute les conseils avisés de son frère Théo à prendre l’art au sérieux. Sur les recommandations de Théo, il se rend à Bruxelles, afin d’étudier la peinture avec l’artiste hollandais Willem Roelofs. Ce dernier réussit à le persuader (en dépit de l’aversion de van Gogh d’apprendre l’art dans une école) de s’inscrire à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Il s’y inscrit le 15 novembre 1880 pour les cours du soir et étudie non seulement l’anatomie, mais aussi les règles de la composition et de la perspective.
- Wolfgang Amadeus Mozart :
Né à Salzbourg, qui est à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique, Mozart est le fils d’un compositeur et grand pédagogue allemand, Leopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).
Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique (à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ 15 minutes, en ne l’écoutant qu’une seule fois). Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).
- Charles Bukowski :
Début 1940, il décide de rentrer à l’université, pour un cursus de journaliste, sans passion. Buk se contente du minimum, s’ennuie, joue les nazillons pour provoquer ceux dont le patriotisme exacerbé l’écœure.
(...)
Bukowski continue d’écrire, entame ses premiers romans autobiographiques, où il parle d’errance, de misère, d’emplois indignes et humiliants, de femmes et d’alcool. Ses tentatives pour placer ses nouvelles dans de petites revues littéraires sont toutes des échecs, mais écrire lui est devenu nécessaire. Il se fend de quelques dollars pour acheter une machine à écrire (très vite prêtée sur gage, faute d’argent). En parallèle, il établit à la bibliothèque municipale le seul havre d’ouverture et de plaisir que sa vie rude et puante peut lui offrir. Il découvre très vite une influence majeure sur sa vie et son style en la personne de John Fante et notamment son roman Demande à la Poussière. Buk s’identifie immédiatement à Bandini, gosse fantasque et roublard, surinspiré, excessif, christique et Nietzschéen à la fois, comme lui en rupture familiale et en quête de beauté, d’émotions, de sentiments jamais assez forts. Mais c’est par-dessus tout le style de Fante qui impressionne Bukowski : sa capacité à verbaliser les émotions, à les surinvestir et à en faire le moteur majeur de son personnage (lui aussi très autobiographique).
En quelques années, alors que sa vie amoureuse et de travailleur sont on ne peut plus chaotiques, Buk continue d’éplucher la littérature (en particulier la Beat generation, mais aussi Ernest Hemingway, Louis-Ferdinand Céline, Albert Camus, les auteurs russes, notamment Dostoïevski), découvre la musique classique (Gustav Mahler, qui ne le quittera plus jamais), continue à écrire des poèmes et des pages autobiographiques.
En bref, contrairement à ce que vous dites, tous ont donc voulu apprendre, et ont appris, par des moyens différents, les techniques de leur art.
07/10 03:20 - Cotcodec
Ce pamphlet m’a plu, même si je ne suis qu’à moitié d’accord. D’une (...)
06/10 08:37 - Vilain petit canard
04/10 16:13 - claude
et in vino véritas, cher capitaine ! ;-) :-)) carpe diem :-))
04/10 16:11 - claude
bonjour cher furtif ! et moi, je crée le crayon mu par télépathie et je perfectionne le (...)
04/10 12:35 - wangpi
docteur feelgood, merci. vous avez juste omis deux phénomènes assez parlants : tous les (...)
04/10 09:20 - chmoll
n’a pas b’soin d’écoles un ex,une cotte de chien sur l’trottoir, c (...)
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