Et puis, un petit document de Greenpeace...
Greenpeace souligne les risques de l’énergie nucléaire : le transport des déchets radioactifs, la gestion des déchets, et leurs retraitements, la pollution radioactive,l’irradiation. Le nucléaire propre et sûr est un mythe. Greenpeace fait campagne pour l’arrêt du nucléaire, "civil" et militaire, la fin du retraitement et la dispersion des déchets nucléaires.
Il y a 30 ans, après le tout charbon et le tout pétrole, la France s’engageait dans un programme électronucléaire massif. Ce choix, élaboré dans un salon privé, allait faire de la France le pays le plus nucléarisé au monde.
L’ère du nucléaire s’est ouverte en juillet 1945 quand les Etats-Unis ont testé leur première bombe atomique au Nouveau-Mexique, suivi un mois après des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Quelques années plus tard, en 1953, le Président Eisenhower annonçait son programme "Atoms for Peace" aux Nations Unies, dans un contexte d’optimisme atomique effréné.
Pourtant, le recours à l’énergie atomique n’a jamais été particulièrement "pacifique". Après un demi-siècle de nucléaire, la planète a hérité de déchets nucléaires qui resteront radioactifs pendant des dizaine voire des centaines de milliers d’années. Aucune solution sûre n’a encore été trouvée quant à leur gestion, où que ce soit dans le monde.
Les installations nucléaires, qu’elles soient militaires ou civiles, ont une histoire tristement jalonnée d’accidents et d’incidents, de dissimulations de faits, de désinformation et de mensonges. Les fuites radioactives dans l’environnement ont entraîné la contamination des sols, de l’air, des rivières et des océans, une contamination à l’origine de cancers et d’autres maladies.
La production d’électricité dans les réacteurs nucléaires génère des substances utilisables pour la fabrication d’armements nucléaires. Les dangers liés à la manutention de substances nucléaires utilisables en armement nécessitent un haut niveau de sécurité et de secret, même dans des pays qui se veulent démocratiques.
De plus, l’énergie nucléaire n’a jamais été une solution économique, malgré les énormes subventions publiques qu’elle reçoit depuis des décennies. Aujourd’hui encore, des financements sont attribués au nucléaire, au dépens de la sobriété et de l’efficacité énergétiques et de sources d’énergie renouvelables comme le solaire ou l’éolien.
Aujourd’hui, la France entre à nouveau dans une phase de décisions. Le gouvernement et le parlement doivent se prononcer sur l’avenir énergétique de notre pays pour les 50 prochaines années. A l’heure où nos voisins européens décident de tourner le dos à l’énergie nucléaire, resterons-nous dans l’impasse d’une énergie dangereuse et coûteuse ?