Leur moral et la nôtre, ainsi Trotsky résumait-il sa position vis à vis des pleureuses à sens unique sur les victimes du terrorisme atteignant l’aristocratie russe et ses affidés, sans jamais prendre en compte les victimes du peuple, sa condamnation étant elle politique : inopportunité, accentuation de la répression, renforcement du pouvoir policier. Quand on pense aux suicidés de Guyancourt dont les nouvelles méthodes de management introduites par Georges Bess sont à l’origine, et au reste, le seul désaccord est celui du moment où le peuple se saisit de ce moyen pour ne plus avoir à subir l’insupportable. A nos morts de 1870, à la commune, aux mineurs de 1947 assassinés une première fois par les crs vychistes en 1941 puis par les crs socialistes (crs=ss vient de là) ai-je envie de dire.
Quand on a une morale elle doit s’appliquer à tous, sans exclusive, le reste n’est que parti pris politique implicite (morale petite bourgeois qui méconnait son histoire : ça ne se fait pas alors que la bourgeoisie française a été une des plus sanguinaires du monde) ou explicite. L’utilisation de la souffrance légitime de sa veuve à cette fin est proprement scandaleuse, l’on devrait interviewer les nombreuses veuves de chez Michelin quant à la reprise du travail les garde mobiles et crs ont tiré, qu’elles viennent aussi exprimer leurs souffrances.
Mais le message est clair : taisez-vous, la lacheté et l’absurdité de tels actes ne vient, n’est venu et ne peut venir que d’un camp.
Et ça c’est un message politique, dès lors la liberté d’expression de tout citoyen doit permettre de le contester.