Le fait est qu’avec Mme Ségolène et son dernier show ses partisants comme ses détracteurs parlent de sa prestation sur scène. Le fait est que cette prestation peut plaire ou pas et que le public a TOUS les droits pour l’applaudire ou la siffler. Quant à la part politique itou. Ce que vous entendu ici ce ne sont que des Lazzi légitimes.
Quant à moi ce que j’ai pu dire plus haut ne concerne que le style du discours, style que je n’aime pas pour les raisons suivantes. 1/ C’est le style exact établi par le sinistre Herr Goebbels, Ministre de l’Education et de la Propagande aux heures les plus sombres de l’Allemagne. "On ne convainc pas les masses avec de la raison mais avec l’émotion" C’est la technique oratoire et de relation au public qu’utilisent tous les gourous de toutes les sectes. "Rassemblez les , liez les par une même et puissante émotion qui les empêchera de réfléchir et ils vous suivront. "De toutes ces tiges faites-en un faisceau singulier attaché par la bouffée que vous aurez su provoquer" Dans le champ des techniques oratoires celle-ci est appelée la technique fasciste. Qu’il y ait une part d’émotion dans le plat servi à l’auditoire soit, mais qu’il n’y ait que cela pose problème non ? Excepté si le discours s’inscrit dans la convention du spectacle (donc de la fiction)
2/ C’est la seconde raison pour laquelle je condamne (moralement) Mme. Royale, celle de l’ambiguité du genre : la dimension spectaculaire autorise la transgression fascisante dans le discours, la dimension politique en profite. Bref c’est une structure perverse.
Par ailleurs vous appellez l’image de la sauvage curée pour critiquer ceux qui n’apprécient pas le show Ségolien, et vous en soulignez le coté violent fondé sur l’émotionnel le plus archaïque (les chiens mordent dans le vide) Hélas peut-être avez-vous raison pour certains mais dans ce cas ils ne font qu’être au niveau suscité par l’actrice : le niveau émotionnel.
Dernière chose : le message ça n’est pas que le discours, ou le discours ça n’est pas que le verbe comme R. Barthe l’a si bien démontré. Le costume tout autant et ici Mme Royal a choisi volontairement de quitter ses ensembles "bobos" pour s’habiller dans un style archétypal et cumulatif : jeune-cool-décalé-Wood-Stock". Les différents intervenants critiques ne s’y sont pas trompés en se gaussant de ses Conseils en Communication, qui à mon avis ne peuvent venir que du milieu du théâtre au vu de tous les tics que la Biche a accumulé. Je reprend votre terme de biche mais dans le sens donné par Jacques Brel dans l’une de ses chansons.
Bien à vous.