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Commentaire de Marc Bruxman

sur Lundi noir


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Marc Bruxman 7 octobre 2008 23:54

Non les libertariens sont contre la socialisation des pertes. Bush et consorts ne sont pas libertariens et ne l’ont jamais été vu qu’ils n’ont jamais proné un état minimal. 

Car si aux états unis l’état est abscent du social, il est présent dans bien d’autres domaines. En faisant en réalité un pays très étatique ou l’état a une importance ENORME. C’est contraire à ce que veulent les libertariens. 

Maintenant de façon plus générale, les libertariens n’ont rien à ce que l’état joue les pompiers en cas d’extréme urgence. Un exemple est une catastrophe naturelle ou technologique. Oui le role de l’état dans ce cas précis est d’assurer la continuité des services essentiels (eau, électricité, nouriture) en utilisant des moyens militaires si nécéssaire. Et lorsque la catastrophe est finie il se retire. 

Ce a quoi nous assistons n’est pas loin d’une catastrophe technologique. Ce n’est pas le réacteur de tchernobyl qui a pété mais un systéme financier ultra-sophistiqué. Il est ici normal que l’état protége la continuité du systéme bancaire en permettant à celui-ci de continuer à fonctionner le temps que la crise soit réglée. 

Il n’est par contre pas normal, que l’état socialise des dettes comme Bush vient de le faire. Si l’état doit prendre le relai d’une banque, et bien tant pis pour leurs actionnaires qu’ils soient gros ou petit. Il n’y a pas de liberté sans responsabilité. Et non nous n’avons rien contre voir tourner pendant quelques temps une banque sous controle d’état si :

  • Il n’y avait aucune autre solution. (Pas d’acheteur, y compris étranger).
  • Les actions sont rachetées zéro euros (ca ne vaut plus rien vu que c’est en faillite) seule compte la recapitalisation de la banque. 
  • Il est clair aux yeux de tous voir inscrit dans les lois que cette nationalisation correspond à une mesure d’urgence (comme la distrib d’électricité après un tremblement de terre) et que dés que les conditions seront favorables la banque sera de nouveau privatisée. Normalement une fois le séisme passé l’état fait une plus value à la revente et alors il redistribue cette plus value au contribuable sous forme de crédit d’impot. Dans le cas ou il n’y a pas de plus value possible, on n’aura dans tous les cas une dette beaucoup moins grande à socialiser qu’avec le systéme actuel. 
Malheureusement de peur de toucher à la retraite des baby boomers américains qui seraient oblitérés de la carte si cette solution était appliquée, on n’a préféré ne pas toucher aux actionnaires. Les dédouanant ainsi de leur responsabilité et socialisant effectivement les pertes. 
Ce qui est choquant pour les gens dans cette crise c’est que c’est effectivement la premiére catastrophe technologique virtuelle. C’est l’échec de tout un systéme technique d’ingénierie financiére qui cause des dégats titanesque. Mais au fur et à mesure que notre société se sophistique et se dématérialise, ces crises immatérielles mais pas sans conséquences seront de plus en plus fréquentes. On apprendra à vivre avec comme on a appris à vivre avec le risque industriel et à le maitriser. De même que l’on trouvera des sécurités pour ce type de risque. 

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