La dette d’un pays n’est pas en soi un problème. La "qualité" de celle-ci dépendra essentiellement de deux facteurs :
- La capacité de remboursement cette dette, via la capacité contributive de l’économie du pays en question,
- Les biens ayant été acquis au moyen de cette dette (biens, qui peuvent naturellement contribuer à alimenter la croissance citée précédemment).
Si ces deux conditions sont réunies, le pays dont on parle bénéfice d’un "effet de levier". Autrement dit, la dette contribue à améliorer son assise économique.
A l’inverse, quand cette ne finance rien d’autre que du vent, ou des créances pourries (n’ayant aucune valeur de marché), ou des guerres sans fin à l’autre bout du monde, le pays, qui a eu la folie d’agir de la sorte ne possède aucun actif viable, mais rien d’autre qu’une montagne de dettes. Mais tout n’est alors pas perdu. On peut "vendre" cette dette au reste du monde, quand on n’a plus rien d’autre à fourguer. Via les bons du trésor américains. Ou les crédits sub-primes, que l’on cache dans des instruments financiers via la titrisation.
Et on agit vite à la façon d’un junky. la dette alimente bientôt la dette, uniquement pour continuer à jouir des bienfaits de la société de consommation (Cf. le niveau d’endettement des ménages américains, concurrencé par celui de l’état fédéral). Dette financée par d’autres. Dans le cas d’espèce qui nous occupe (Les états bientôt désunis), ceux qui financent cette dette (pour combien de temps encore ?) sont dans l’ordre décroissant : le Japon, la Chine et la Grande-Bretagne. Vous avez la, le tiercé des pays, qui connaitront le plus de difficultées si les états (bientôt désunis) étaient contraints "déposer le bilan" (Comme l’Argentine dans les années 90).
En attendant, profitez du spectacle unique (Mais pas gratuit), qui vous est offert par la maison BUSH and C° : la chute d’un empire : celui de l’empire américain (Bon titre de film ça, non ?).
Alors personnellement, loin de me réjouir de cette perspective, je suis heureux seulement que d’une chose. C’est, que cette crise mette en exergue un nouveau principe : celui de réalité. Fini la croissance basée sur endettement dont la contrepartie est inexistante. Il faudra revenir à un système monétaire gagé sur quelque chose de concret (Or, ou d’autres biens matériels). La confiance, on le voit actuellement, n’est pas un gage suffisant pour bâtir une économie solide.