Dommage que l’auteur n’explique pas clairement ce qui lui pose problème et comment l’Etat devrait agir, puisqu’apparemment les solutions évoquées ne lui plaisent pas.
Quelques remarques sur ce qui semble le choquer, ainsi que certains lecteurs :
- L’action des USA est très différente puisqu’elle consiste à racheter des actifs dits « pourris » dont la valeur doit effectivement tourner autour de 0.
- Si les banques françaises se trouvent en difficulté, ce ne sera pas forcément par incompétence de leurs dirigeants : si elles ont bien résisté jusqu’à maintenant (contrairement à beaucoup d’autres), c’est justement sans doute car elles sont gérées plus prudemment et que le système de régulation français est plus strict. A mon sens, si une banque française devait être partiellement ou totalement nationalisée, ce serait plus en raison de l’impossibilité à obtenir des liquidités sur le marché interbancaire, les banques ne se faisant plus confiance entre elles.
- Certains semblent confondre dirigeants et actionnaires. Quand F. Fillon dit que les participations éventuellement prises seront remises sur le marché, quel lien avec l’éventuelle incompétence du dirigeant ? Les banques n’appartiennent pas à leurs dirigeants, mais à des milliers (voire plus) de porteurs, de fonds... qui n’interviennent pas dans la gestion !
Je vois plusieurs avantages à ces solutions :
1) On n’attend pas qu’une banque fasse faillite et rajoute à la panique ambiante, de ses propres clients et des clients des autres établissements.
2) Une fois la crise passée, la perspective d’une plus-value élevée est réelle, la participation ayant été acquise à faible coût (c’est l’esprit de l’intervention du gouvernement hollandais dans Fortis / ABN Amro).
Maintenant, il est aussi évident que ces actions ne seraient que destinées à rassurer à court terme. Elles devront s’accompagner d’actions coordonnées au niveau européen, voire mondial, pour renforcer les règles de contrôle et mieux réguler le système.
Mais il me semble que cet article est un procès d’intention vis-à-vis du gouvernement... alors même qu’aucune solution alternative n’est proposée !