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Commentaire de ronchonaire

sur Le capitalisme sauvage est mort, vive le capitalisme régulé !(?)


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ronchonaire 16 octobre 2008 14:43

@ Sylvain Reboul,

La question de l’accumulation des richesses est un peu plus complexe que cela ; cette dernière ne peut en effet se faire que grâce à un minimum de coercition, exercée par ceux disposant du pouvoir politique (appelez ça l’Empire, les Pharaons, l’Etat, peu importe, la logique est la même). En ce sens, l’accumulation capitalistique n’a rien de "sauvage" ; elle est au contraire parfaitement organisée par l’appareil administratif.

C’est à ce niveau, je pense, que nous sommes en désaccord. L’accumulation capitalistique est pour moi indissociable du déséquilibre de pouvoir au profit du politique. Donner encore plus de pouvoir au politique n’éliminerait pas les vices du capitalisme, cela les exacerberait.

@ Léon,

J’ai moi aussi ma petite idée sur les raisons pour lesquelles ces institutions ne fonctionnent pas : elles sont inféodées à l’appareil politique et ne peuvent donc pas, par définition, aller à l’encontre de l’intérêt de l’Etat (qui ne se confond pas, loin s’en faut, avec l’intérêt général). Dans le cas des associations de consommateurs, c’est le phénomène inverse qui se produit : ne représentant pas l’Etat, elles n’ont pas la moindre légitimité à ses yeux.

Le cas le plus flagrant, en France, est à mon sens celui de la Cour des Comptes : cette institution est des plus utiles en théorie ; c’est même, à bien y réfléchir, une des institutions les plus démocratiques qui soit dans le sens où elle permet aux citoyens-contribuables de contrôler l’utilisation des fonds prélevés autoritairement par l’impôt, ce qui devrait être la base de toute relation saine entre un individu et le pouvoir politique. Sauf qu’en pratique, elle est tout juste bonne à pisser dans un violon en essayant de jouer le dernier album de Carla Bruni.

Je ne pense donc pas que nous ayons besoin d’être "désinfectés" et j’ai personnellement tendance à me méfier de ces solutions qui consisterait à créer un homme nouveau ; la nature humaine est ce qu’elle est, autant faire avec. Simplement, tout comme le capitalisme a tendance à "dériver" de temps en temps, le pouvoir politique dérive lui aussi et nous avons atteint un point où ce dernier est beaucoup trop puissant. Et ça va être très difficile d’inverser la tendance...


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