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Commentaire de Lisa SION

sur Carla Bruni-Sarkozy pourra signer la pétition « Sauvons la clinique »


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Lisa SION 2 Lisa SION 17 octobre 2008 01:29

Salut Karla,

Puis-je me permettre de vous raconter cette histoire que je vis avec mon meilleur ami, classé bipolaire.

Au même âge, l’âge où l’on entre en conflit avec chaqu’un sa famille. Sa famille a opté pour la psychiatrie. La mienne, pour la prison préventive ( un mois ) Je n’y suis jamais retourné mais pourtant tout le monde le sait, même expatrié dans le centre, loin de Paris où j’ai vécu jusqu’à 22 ans.

Je remercie pleinement mes parents pour l’éducation qu’il m’ont offerte mais pas le monde d’être si peu accueillant. J’ai donc dû y retourner, pas en prison, mais chez mes parents, à trente ans, mais il m’ont tellement pas tendu la perche et le tapis de l’enfant prodige. Encore aujourd’hui, je n’ai aucune chance de m’imposer chez personne aux alentours d’entreprenant.

Mon ami, lui a fait vingt sept séjour en psychiatrie en trente ans. et malgré ses camisoles chimiques importantes, sa lobotomie chimique nuit à sa mémoire lointaine, mais il est malgré cela impossible de lui mentir et il reste, la moitié de son temps, très lucide...l’autre moitié, il est ou dépressif, ou sur la pente glissante qui mène à la colère que seuls les infirmiers psychiatriques peuvent calmer. Je ne suis ami avec lui depuis quinze ans, avec des hauts et des bas, que parce que je ne lui ai jamais menti.

Au repos, il ingurgite tous les matins cinq cachets, et le soir huit voire dix. Cinq mille balles par mois chez le pharmacien, sans compter les visites au psy. Vous vous en doutez, il est tout contrairement riche que moi. Mais nous sommes complémentaires. En effet, il me trouve dix fois plus heureux que lui, ce qui ne s’explique pas seulement par sa maladie. L’essentiel dans le bonheur de partager la souffrance des autres réside dans le fait que , lui et moi nous rencontrons, nous éclatons de rire ensemble à chacune de nous rencontres ou presques. Il regrette juste que je ne sois pas homo. Nous sommes tous les deux, complètement détruits par la vie, pour des raisons complètement différentes, puisque je suis complètement libre et disponible envers tous mes amis, alors qu’il est souffrant et handicapé mensique. Il n’a surement plus aucune résistance, mais une force imposante.

Je ne suis évidemment pas son psy, n’abordant avec insistance que le temps présent. Nous avons même reconnu entre nous nos fautes du passé réciproques, je l’ai, par pire exemple, abandonné en pleine ville en pleine crise. J’avais présumé de ma force, incapable de reprendre le dessus sur lui. Ce fut sans conséquences., il y a cinq ans. Nous avons donc mis quelques années à nous en remettre, et continuons notre route commune de plus belle, et de meilleure engeance, puisqu’il ne s’est pas mis en colère en ma présence depuis bien un an.

Voilà ce que je tenais à vous dire. Si cela ne vous suffit pas, n’hésitez pas à entrer en contact de par un ou deux clics.

Cordialement, Lisa SION. 






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