Qu’appelons-nous le fonctionnement habituel de la langue ? Par exemple, toutes les finales en "-ing" des anglicismes sonnent très peu français : "footing", "cocooning", "string", "coaching"… "Coachage" serait préférable s’il fallait vraiment abandonner "précepteur", "entraîneur", "tuteur", "gourou", "maître à penser", etc. ! De même que le mot "mail", prononcé meïlll ! "Mél" ou "courriel" font plus français.
Question de goût. Vous dites avec justesse que chaque locuteur d’une langue contribue à son évolution par ses choix en matière de barbarismes et d’acceptions. Mais il est évident que seule, une personne ne peut guère faire évoluer la langue, tributaire des effets de modes, autrement dit de l’usage.
Ainsi, le suffixe "ing" est il entré dans la langue porté par des anglicismes, mais est depuis longtemps devenu un suffixe français, avec l’introduction de mots comme "planning" et "footing" qui ne sont pas des anglicismes, mais bien des inventions françaises.
"Mél" et "courriel" ne font ni plus ni moins français que "mail", lequel peut être considéré comme un mot français dans la mesure ou son sens de "courrier électronique" n’est plus le même que celui du mot anglais "mail", dans la mesure ou la finale "-el" est atypique pour des substantifs masculins.
Aujourd’hui, sur internet, le nombre de producteurs d’écrit s’est considérablement accru par la multiplication des courriels, forums, débats, articles, etc. Notre rôle dans l’évolution de la langue s’en est certainement trouvé accru.
Ni plus ni moins qu’avant. L’alphabétisation de masse qui a suivi l’introduction de l’école obligatoire a probablement eu un effet bien plus lourd, en faisant disparaitre les mots de patois, et en normalisant la langue au niveau national, inculquant aux provinces l’idiome de Paris.
Pour ce qui est de termes comme "plussoyer", ou "sourcer", ils restent de banals mots du jargon internet, et semblent du reste confinés aux fora de discussion, voire à wikipedia pour le dernier.
Le développement de l’informatique a entrainé le développement du jargon qui lui correspondait, fortement teinté d’anglais en raison de la prédominance américaine dans ces technologies.
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