J’écoute tous les matins Ali Baddou et ses invités, dont Slama : c’est le libéral du lot !
Mais cela Alain Gérard Slama l’ignore ou feint de l’ignorer : "il ne faut pas moraliser le capitalisme cela le stériliserait" dit-il, ici encore au mépris de la rigueur, et en ajoutant triomphalement : "mais il faut moraliser les capitalistes". Traduction : il ne faut rien toucher aux règles du système - CQFD.
Je ne crois pas qu’il l’ignore ou feint de l’ignorer. Le libéralisme à la sauce anglo-saxonne dont il est le chantre est centré sur l’individu, et c’est l’agrégation de chaque individu qui donne sa cohérence au système. Tout collectif imposé n’est qu’une restriction de liberté. Les transferts sociaux et la stabilité du système ne peuvent venir que de la bienveillance et de l’intelligence des acteurs ; d’où cette histoire de morale.
Dans cette idéologie, ceux qui profitent le plus du système doivent prendre conscience qu’ils doivent en partie leur résussite à des perturbations qui distordent l’évolution équitable des individus et menace la stabilité de la société libérale. En contre partie, ils se doivent de subvenir aux besoins des moins nantis, ou encore d’injecter des capitaux, de l’énergie, dans les structures de la société...... bref la redistribution, nécessaire, est affaire de personne, pas du collectif. C’est le concept de sponsoring (musée, université...) ou de charité anglo-saxonne, beaucoup plus développée chez eux que chez nous. Ou encore, en Terre d’islam, l’impôt islamique. Ainsi on achète sa rédemption et on est un paix avec sa réussite, avec soi même.
Par contre imposer aux individus quoique se soit c’est prednre le risque d’établir des règles castratrices qui perturberont in fine gravement l’ensemble du système : hors de question. Il faut donc que chaque individu soit mû par cette bonne morale (l’homme né "bon"). Si besoin est, si les individus deviennent trop corrompus, il convient de les remettre dans le droit chemin.
Ex : un capitaliste qui se goinffre trop devrait être réprimandé
On comprend que la religion, la pression du groupe, la surveillance de chacun par chacun, les ch^timents exemplaires sont un moteur pour que ce genre de société fonctionne. Rien n’est écrit, tout est dit. Celui qui sort du chemin est ostracisé (enfin devrait...........) Les premiers colons étatsuniens était quelque peu dans ce modèle... et à l’Ouest ça a donné le Far West en fin de compte
Les USA d’aujourd’hui reprennent ces concepts, sans les avoir généralisés. Et au contraire de ce qui se dit, l’évolution de ce pays est de moins en moins en accord avec cette doctrine libérale...la rapacité des puissants semblant sans bornes
Ce genre de société "idéale" pourrait fonctionner........mais à quel prix ? Serait-on encore libre ? Libre sur le papier mais pas dans la réalité.....