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Commentaire de NWN

sur L'anthroposophie défend ses pratiques devant l'Europe


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NWN NWN 23 octobre 2008 14:40

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Cependant, quelques aspects des réalisations inspirées par les impulsions de Steiner, retenaient l’attention de certains dirigeants nazis. Ceci était le cas, en particulier, de l’agriculture bio-dynamique qui avait l’attrait du « retour à la nature » et représentait en plus l’avantage politique de diminuer la dépendance allemande envers l’importation d’engrais chimiques. Ainsi, tour à tour, Rudolf Hess, puis Richard Walther Darré, ministre de l’agriculture, et finalement Himmler s’intéressèrent à la bio-dynamie, mais, s’il faut encore le souligner, expressément à la condition qu’elle fut séparée de sa base anthroposophique. Le détail de ce qui s’est passé à ce sujet au cours du régime nazi a été recherché et publié par Uwe Werner chez R. Oldenbourg à Munich en 1999, dans une étude sur « Les anthroposophes au temps du National-Socialisme, 1933 - 1945 ». (Voir en fin de page).

De nombreuses personnalités de descendance juive ont rejoint le mouvement anthroposophique de Rudolf Steiner de son vivant et contribuèrent, après sa mort et tout au long du XXème siècle, à oeuvrer pour la réalisation de ses impulsions dans les différents domaines de la vie. Nombre de juifs anthroposophes périrent dans les camps nazis, parmi lesquels le célèbre compositeur Viktor Ullmann.

Il suffit de regarder de près le mouvement issu de sa pédagogie - plus de 850 écoles dans le monde - ou bien le travail dans la médecine, la pharmacie, la pédagogie de l’enfance handicapée et, bien entendu, l’agriculture bio-dynamique, pour constater que ses réalisations n’ont rien à voir avec une pensée raciste, antisémite ou nationaliste, mais rayonnent l’humanisme, autant envers l’être humain qu’envers la terre.

Cependant, ces dernières années, Rudolf Steiner a été l’objet d’attaques. Les auteurs prétendaient révéler une « face cachée » sectaire, raciste ou antisémite dans son œuvre. Ils n’hésitèrent pas à pervertir les intentions de Rudolf Steiner en leur contraire, en isolant de leur contexte des fragments de ses conférences, qui pouvaient - sous cette forme - paraître revêtir la signification qu’ils recherchaient. Ils allèrent même jusqu’à falsifier des textes. Cette méthode est bien connue en matière de diffamation et il n’existe qu’un seul moyen pour s’en défendre : s’informer soi-même. De ce fait, il est indispensable pour celui qui veut se faire une idée correspondant à la réalité de vérifier ces allégations par lui-même. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’étudier « tout » Steiner. Il suffit de prendre en main l’un ou l’autre des 360 volumes de son oeuvre, dont beaucoup existent en langue française, - peut-être l’un de ceux-là mêmes qui contiennent les passages incriminés - pour se rendre compte que les préoccupations de Rudolf Steiner étaient le contraire de ce dont on veut l’accuser. Il existe plusieurs éditeurs de l’oeuvre de Rudolf Steiner en français et d’autres ouvrages anthroposophiques.


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