Vous parlez de l’enseignement supérieur universitaire que je ne connais pas, mais il semble qu’il y ait méprise.
Les chercheurs dont je parle sont avant tout chercheur, dans des centres de recherche (l’ ONERA) et non à l’université. Certains donnent de leur temps de recherche pour l’enseignement dans des écoles doctorales (Sup’aéro, ...) mais pas en université.
Pour les trajets, cela n’a rien à voir avec les sous-entendus que vous laissez planer. A l’ONERA Toulouse, lorsque j’y étais, l’un des chercheurs enseignait 2 heures (le même jour) par semaine à Paris ; faites le calcul rapide, il avait plus de temps de déplacement que de temps d’enseignement.
Il m’a semblé comprendre que l’auteur mettait en avant le problème de l’incitation à l’enseignement pour les chercheurs qui n’enseignent pas ou peu : Maintenant, quid des chercheurs des organismes de recherche, qui, n’en déplaise à nos gouvernants, existent encore… Dans quel état me direz-vous ? ... Alors, pour remédier à cela, on crée une prime d’excellence qui ne peut être attribuée à un chercheur que s’il effectue au moins un tiers de service plein d’enseignement.
Disons qu’il existe encore des chercheurs qui n’enseignent que très peu (voire pas du tout) sans avoir le statut d’enseignant-chercheur ; a priori, ce statut n’existe pas dans les structures d’Etat de droit privé ; et le temps de service n’est pas du tout celui d’un maître de conférence, mais celui d’un salarié du privé.
Pour la mesure de la performance, comme d’ailleurs la mise en concurrence perpétuelle, je n’y suis pas du tout favorable pour autant. Il n’existe aucun métrique objectif permettant de mesurer la performance d’un chercheur, au moins sur ce point, nous pouvons, a priori, être d’accord. Mais quand les institutions veulent mettre en place une mesure de performance, il vaut mieux la moins pire que la pire.