La panique à Moscou vient probablement d’un manque de confiance envers les dirigeants prenant ses racines dans les mensonges d’Etat et des mauvais souvenirs de l’époque Elsine. La mise en coupe réglée des grandes entreprises d’état par les oligarches, plus vautours qu’aigles, donnaient une impression de curée générales sur les cadavres laissés par la déroute soviétique. Les retraités ont été les principales victimes. Les parents et grand parents fouillant dans les poubelles pour manger, ce n’est pas le genre de souvenirs qu’on oublie.

Remarquons que la crise en les Russes et l’Union Européenne semble oubliée. Les menaces sur l’approvisionnement en gaz et pétrole ne sont plus de saison. Ce serait le moment de tendre la main aux Russes et d’essayer ensemble de se désengager de la domination irresponsable des anglo-saxons en mettant en place des relations plus équilibrées.

Mais, comme nous le savons depuis longtemps, nos hommes politiques ont la vue basse et les idées courtes. Ils préfèrent courir partout pour sauver leurs amis richissimes en nous ruinant tous plutôt que de nationaliser les secteurs stratégiques à commencer par le crédit (qu’il devient très urgent de reprendre en main), de mettre en place un protectionisme européen et de ramener d’Asie les emplois industriels. Ils ne sont pas près d’accepter et de prendre en compte l’effondrement de l’empire américain et leur aveuglement risquent de nous entraîner au fond du trou.

Concernant les évènements financiers actuels, les cours de la bourse baissent principalement parce que les investisseurs privés vendent en catastrophe le papier doré qui leur rapportaient du 15% par an sur le dos des salariés de la planète. Les actions européennes ne sont pas épargnées par le sauve qui peut. Cela veut dire qu’ils vendent massivement de l’Euro et achètent des dollars et logiquement le dollar monte et l’Euro baisse. Les anglo-saxons, à travers leurs fonds de pension, possédaient plus de la moitié des titres du CAC 40. Ils vendent alors qu’il y a peu d’acheteurs, la bourse s’effondre, c’est mécanique.

C’est le moment pour ceux qui ont des bons du trésor américain de les vendre pendant que le dollar remonte. Car lorsque les papiers-actions seront transformés en billets verts, les américains s’appercevront que cette montagne de dollars est largement surévaluée par rapport aux actifs réels qu’ils sont censés représenter. Les usines et les emplois, plus que chez nous encore, sont partis ailleurs ainsi que les savoir-faire. La pauvreté a pris une ampleur sans précédent. Les équipements collectifs sont en ruine et le niveau culturel en chute. Le dollar s’effondrera et le rêve américain deviendra un cauchemard.