Article passionnant (comme en fait très souvent l’auteur) mais qui oublie pour moi un point fondamental (qui est d’ailleurs l’essence-même du journalisme) : Le POIDS de celui qui parle. C’est-à-dire sa représentativité. Si vous parlez de nulle part, comme je le fais moi-même en ce moment, personne ou peu de monde vous lira et c’est comme si vous n’avez rien écris. Par contre si vous représentez un groupe d’intérêt quelconque, votre prise de position intéresse les gens, donc les journalistes qui viennent vous interroger. (je mets ensemble ici volontairement les groupes d’intérêts, les entreprises avec les médias, puisque ces derniers nous montrent tous les jours qu’ils en sont une composante comme les autres avec comme intérêt propre, celui de leur actionnaire ou du pouvoir).
Mais cette audience a un coût : l’expression de la vérité. Si vous représentez un groupe, vous ne pouvez plus dire la vérité. Mais vous êtes payé pour parler et l’on vous écoute.
Les deux vraies définitions qui définissent et distinguent finalement le mieux les journalistes des bloggeurs n’est donc pas la carte de presse, mais celles-ci.
- Un journaliste est payé, a de l’audience et dit des choses fausses,
- Un bloggeur est un gars pauvre qui dit des choses justes, mais que personne ne lit, ou plutôt, dont tout le monde se fiche de l’avis puisqu’il ne représente pas un pouvoir, donc un danger potentiel.
Choisis ton camp camarade