Geoffrey Leane, l’auteur de cet article dans l’Independent on Sunday (le supplément weekend de l’Independent), est un journaliste engagé. Rien de négatif à cela, mais ceci explique la tonalité de son article( il a aussi écrit sur la dangerosité du wi-fi etc...), et les erreurs dans certains des faits indiqués en bas de page.
Sur le fond, il est difficile de se prononcer sans avoir accès au rapport cité, qui n’est pas mis en ligne par ce journal. Néanmoins, les extraits cités appellent plusieurs remarques :
Tout d’abord, si l’aspect clandestin et la volonté de passer au dessus de la tête des citoyens est confirmée (impossible à dire à partir des quelques lignes citées qui peuvent avoir été sorties de leur contexte), il s’agit là d’une initiative saugrenue de la part de la Commission. Pire, c’est même faire preuve d’une totale méconnaissance de la société : ce n’est pas en ignorant un problème et en faisant de la "com’" que l’on fera accepter les OGM en Europe.
Ensuite, et c’est ce qui me fait un peu douter de l’objectif cité par le journaliste, la Commission n’a aucun intérêt à faciliter la culture des OGM en Europe : puisque les campagnes anti-OGM ont coulé tous les projets des entreprises européennes sur le sujet, les OGM ne sont plus fabriqués que par des entreprises non-européennes... On voit mal l’intérêt pour la Commission de favoriser une entreprise comme Monsanto. La culture des OGM en Europe ne renforce pas la compétitivité des entreprises européennes.
En revanche, il est exact que les agriculteurs y ont intérêt : les OGM économisent des traitements pesticides, et sont donc en mesure de gagner plus d’argent tout en ayant moins de labeur avec certains OGM. Mais il faut aussi qu’il y ait un marché, qui en Europe est assez restreint (mais on peut imaginer qu’on parle du marché à l’exportation).
Comme l’indique certains extraits, il est évident que le débat sur les OGM bénéficierait d’un dialogue plus serein, et d’être fondé sur des arguments scientifiques objectifs. Mais le climat n’y est pas propice actuellement, donc inutile de mettre de l’huile sur le feu.
En réalité, le débat sur les OGM mériterait de bénéficier un vrai processus de dialogue consultatif comme le Grenelle, où toutes les parties prenantes sont invitées à discuter. Mais cela ne parait pas être une urgence : l’Europe n’a pas besoin économiquement des OGM. Si des OGM permettent de réduire les quantités d’engrais utilisées, ou de pesticides pour des variétés cultivées en Europe (cela existe pour le coton ou le maïs, mais ce ne sont pas des variétés bien adaptées à notre climat), il sera temps de relancer ce débat.
Selon toute probablilité, le débat sur les OGM est gelé en Europe pour au moins 10 ans. Lorsque les OGM auront démontré leur intérêt et leur inocuité depuis assez de temps dans les pays qui les cultivent (US, Amérique du sud, Chine...), il sera alors temps de reprendre le débat. En attendant, l’Europe devrait mettre en place un vrai programme de recherche qui puisse fournir aux citoyens les réponses qu’ils demandent d’ici quelques années.
15/01 01:49 - brieli67
ENFIN ENFIN endlich..... Je comprends mieux cette facscination pour le (...)
15/01 00:13 - Kobayachi
Vraiment du n’importe quoi ! Je suis dans l’electrotechnique et (...)
03/12 12:04 - max14z
les OGM sont du poison !!!!!!! ce ne sont pas des produits naturel et sains, ils veulent (...)
06/11 23:02 - canardQuantique
04/11 23:10 - Sybille
Le problème principal c’est la gouvernance Euroligarchique qui favorise et simplifie le (...)
02/11 20:56 - 3°oeil
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