Une réunion secrète annoncée dans la presse ! On ne sait pas qui sont les plus cons, ceux qui se réunissent secrètement au vu et au su de tous, ou ceux qui écrivent et qui croient de semblables choses...
On a dit tous et n’importe quoi au sujet des OGM : risque pour la consommation humaine (comme si ingérer un gêne d’asperge vous transformait en asperge) ; le risque qu’un gêne se répande est un peu plus sérieux, mais ça se passe tous les jours déjà, alors... ; la question du risque de voir le paysan devenir un client captif du fournisseur. Seul cette dernière question mérite considération.
A remarquer que ceux qui font de cette question un cheval de bataille n’ont rien dit sur les hybrides F1, n’ont rien dit non plus quand un texte de loi idiot (comme nous en avons tant) refuse la commercialisation de semences non référencées par un organisme comme l’Inra. Ce qui fait que les semences anciennes disparaissent en France. Ces silences sont un problème pour la crédibilité des anti-OGM.
Et puis, il faudrait peut-être demander l’avis des concernés, les agriculteurs ! Et il semble bien qu’ils sont demandeurs de produits plus facile à cultiver, plus économes en engrais, en pesticides. Les premiers OGM sortis n’épuisent pas tout ce qu’il est possible d’en espérer, il ne sert à rien de se polariser dessus, comme la vérole sur le bas clergé.
Alors, captif le paysan ? La réponse est : foutez lui la paix et laissez le décider, laissez le choisir son fournisseur de semences, laissez le choisir des semences anciennes, même !
Le dernier pseudo-argument, qui est lui de pure nature religieuse, tient dans le "non à la privatisation du vivant". Qu’est -ce que ça veut dire ? Rien de plus que quelque chose n’appartient à personne, jusqu’à ce que quelqu’un le valorise. C’est tout.
Tout ça sur fond de préjugés quasiment moyen-ageux. Pitoyable.