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Commentaire de Bernard Dugué

sur Adieu Marie-Claude Lorne ! Quand l'université amène au suicide une jeune et brillante philosophe


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Bernard Dugué Bernard Dugué 29 octobre 2008 22:25

Dernière info, j’ai reçu ce mail dont je copie un extrait. Cette affaire semble bien complexe mais le soupçon porte maintenant sur Pascal David, qui est le président de la commission et qui si j’extrapole correctement (ce qui n’est pas garanti), semble régner en tyran sur cette URF.

Ce que vous soutenez est absolument faux pour ce que j’en sais.
Marie-Claude nous a dit explicitement, lorsque nous l’avons croisée
pendant l’année, que tout allait bien et qu’elle ne se faisait pas de
soucis pour sa titularisation. De fait, le directeur de son UFR avait émis
un avis favorable, ce qui normalement conduit presque automatiquement à la
titularisation. Je veux bien être un monstre égoïste, mais pourquoi
aurais-je donc laissé tomber une amie de 20 ans, que j’ai toujours soutenu
du mieux que je pouvais, si j’avais pu avoir le moindre doute à ce sujet ?

Vous avez parfaitement raison en revanche lorsque vous parlez de “secret”
 : le président de la commission n’a prévenu personne de ses intentions,
pas même l’intéressée, et n’a averti personne de la décision de la
“commission” réduite à deux membres.

Marie-Claude a été prévenue de sa non-titularisation le 14 septembre, ou
quelques jours avant. Elle m’a immédiatement appelé. Le 14, elle a
également contacté quelques amis universitaires proches, ainsi que JC
Bardout, qui avait été son collègue à Brest et qui était vice-président de
la commission, mais absent le 13 juin. A la suite de ces contacts, elle
avait pris rendez-vous avec un syndicat de Brest (elle a même rencontré un
membre de ce syndicat), et nous lui avions conseillé de voir le Président
puis de faire un recours au CA, ce qui était encore possible jusque début
octobre. JC Bardout a d’ailleurs écrit très vite une lettre de soutien
très ferme, que j’ai reçue le 23 septembre, soit bien avant que la
disparition de Marie-Claude soit connue et le lendemain de son geste.

Ce n’est donc pas longtemps après son geste que nous avons commencé à
l’aider, mais le 14 septembre, le jour même où elle a été prévenue par
courrier de sa non-titularisation.
Si Marie-Claude s’est suicidée, ce n’est pas parce qu’elle n’était pas
soutenue — elle l’était, et par plusieurs personnes — ni parce qu’elle
pensait que son recourt n’avait aucune chance d’aboutir — elle était
parfaitement informée sur ce point — mais parce qu’au moment de la
rentrée, elle ne supportait pas l’idée de devoir affronter de nouveau
Pascal David. Elle redoutait — ce sont les termes de la lettre qu’elle
nous a laissée — de devoir travailler dans “un climat de travail hostile”.
Ce n’est pas un hasard si elle s’est suicidée le jour où elle devait
retourner à Brest pour la reprise des cours.


J’ajoute à cette précision une quatrième de couverture d’un livre de Pascal David sur Schelling. Il est est question de liberté océanique. Que penser . La fascination d’un universitaire pour la toute puissance, comme un certain A plus tard dans la patrie de Schelling et un certain GW en Irak ? Je laisse en suspens cette enquête, attendant d’autres indices. Et ma conclusion provisoire, l’oeuvre divine, accomplie par la volonté humaine dans cet espace insulaire ne serait-elle pas oeuvre au noir ? Un suicide ? N’est-ce pas la conclusion de cette affaire Monsieur Pascal David. Vous qui devenez maintenant au centre de cette affaire, la parole vous est offerte

La relation de l’Absolu et de l’histoire a pu être qualifiée à bon droit de " problème schellingien par excellence ".
Schelling a très tôt conçu la philosophie comme une confrontation avec l’Absolu, rouvrant l’espace insulaire, dans lequel Kant l’avait circonscrite, à une liberté océanique, au " libre océan de l’Absolu ", que réverbèrent, à leur façon, le poème de la Nature et le " miracle de l’Art ". Mais ce que les premiers écrits de Schelling ne laissaient pas entièrement prévoir, c’est l’inscription, en cet Absolu, d’une historicité s’insinuant entre l’Absolu et le fini.
Avant cette histoire de l’Absolu que se voudront les Ages du monde, dans un horizon temporel, le concept d’ " absoluité dérivée ", élaboré par les Recherches de 1809, aura transité de la " liberté absolue " à cette liberté humaine qui a pour ancrage et répondant un Dieu vivant. C’est à cette dernière philosophie, tout entière posthume, qu’il sera réservé d’orchestrer, du " procès exotérique " de la Mythologie à l’ " histoire intérieure " de la Révélation, dont la philosophie culmine en une christologie, le thème d’une " histoire supérieure ", voire suprahistorique, qui fait dépendre de " la volonté libre de la créature " le destin de toute l’œuvre divine.


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