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Commentaire de ZEN

sur Pourquoi je refuse l'offre de Clearstream


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ZEN ZEN 30 octobre 2008 09:06

Remonter à la source du désordre financier actuel. S’attaquer aux « trous noirs » de la finance clandestine pour refonder utilement le système. Telles sont les opportunités que voit se dessiner dans les prochains mois Daniel Lebègue, ex-directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations et actuel président de la section française de l’ONG Transparency International : « Il n’y aura pas de reconstruction crédible du système financier international sur des principes de transparence et de solidité si on laisse subsister les paradis fiscaux qui abritent des acteurs financiers non régulés et non contrôlés », explique-t-il avec indignation. Et de citer les « hedge funds », ces fonds spéculatifs qui se sont majoritairement installés dans ces sanctuaires juridiques et fiscaux. « On estime que deux tiers des 2.000 « hedge funds » existant aujourd’hui sont logés dans les paradis fiscaux.  » Des liaisons dangereuses qui ont provoqué des dégâts sans précédent sur les marchés financiers. Ces fonds géraient à la fin de l’été dernier entre 1.400 et 1.500 milliards de dollars, estime Daniel Lebègue, et, pressés par leurs investisseurs, ils ont dû vendre dans l’urgence entre 500 et 600 milliards d’actifs. « Pour moi, ces désengagements massifs ont constitué la cause essentielle de l’effondrement des Bourses ces dernières semaines et ils ont bien sûr accru l’instabilité du système. »

Liste exhaustive

Après maintes tentatives de les mettre au pas, la crise financière constitue peut-être le déclencheur d’une vraie réforme des « hedge funds » et de leurs repaires peu scrupuleux, les paradis fiscaux. « Il y a, de ce côté-ci de l’Atlantique, l’engagement très fort des autorités françaises et allemandes, qui ont fait endosser par leurs partenaires européens - y compris le Luxembourg ! - l’objectif de contrôle des paradis fiscaux. Et aux Etats-Unis, le candidat démocrate à la présidence, Barack Obama, ne rate pas une occasion de rappeler son intention de s’attaquer à ces centres offshore. Preuve de sa détermination, il avait même déposé l’an dernier une proposition de loi dans ce sens, clairement intitulée : « Stop tax havens abuses Act ». » Parmi les mesures « simples et d’application immédiate » que suggère aux gouvernements de prendre Daniel Lebègue, il y a l’établissement d’une liste exhaustive des paradis fiscaux qui refusent tout échange d’informations avec les administrations, les régulateurs financiers, les douaniers, le fisc ou les magistrats. « Il y en a de 25 à 30 qui répondent à ces critères, de mon point de vue, y compris dans l’Union elle-même, comme le Luxembourg et Chypre, mais aussi à ses portes comme le Liechtenstein, Monaco, Andorre, les îles Anglo-Normandes... » Il souhaite aussi rendre impossibles les aides et garanties de l’Etat aux banques « qui prospèrent sur la fraude et l’évasion fiscale », songeant à UBS, au Credit Suisse, aux banques luxembourgeoises. Et compte sur une exigence de transparence des comptes des « hedge funds »(. Les Echos)


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