complément à la "lettre ouverte au Premier ministre Jean-Claude Juncker" par Jerôme Turquey
Pourquoi est-il si difficile de mettre en oeuvre au Luxembourg les recommandations du GRECO et de l’OCDE en matière de lutte contre la corruption ?
Pourquoi la CSSF ne communique-t-elle pas les détails sur les professionnels qui ont fauté ? Ses homologues, suisses et surtout anglais, le font et cela a un effet assurément dIssuasif.
Pourquoi au Luxembourg des professionnels qui ont eu un mauvais comportement ( abus de bien social par exemple) retrouvent-ils plus facilement une place quand ceux qui appellent à la rigueur de comportement sont frappés d’ostracisme ?
Au bout du compte, à force d’avoir dénié ses dysfonctionnements, voire de ne pas vouloir en parler, le Luxembourg aborde en position de faiblesse les mutations accélérées du monde. Pour prévenir cela, j’avais proposé fin 2004 un sujet d’un projet de recherche sur "Ethique des affaires et RSE" visant à élaborer un aggionamento salutaire pour la pérénité de la place financière luxembourgeoise.
Pour conclure, je citerai votre déclaration faite lors de votre investiture pour cette legislature (déclaration du 4 aout 2004)
"nous voulons rester ce que nous sommes. oui, nous voulons rester ce que nous sommes et pour cela, nous devons changer, nous adapter et évoluer. Le monde ne nous attend pas. Et nous en devons pas attendre le monde. Nous devons aller à sa rencontre, autrement il nous écrase".
Je crains que vous ayez aujourd’hui raison.