Oh pardon,
Il m’a semblé trompeur car même s’il est censé se moquer « des riches » il ne montre pas que tu aies d’autres valeurs qu’eux. Bon, c’est le genre parodique. Le mieux c’est de bien voir qu’ils sont malheureux comme des pierres… et pas seulement parce qu’ils viennent de perdre la moitié de la valeur de leur portefeuille d’actions ! Franchement ils sont à plaindre !
Mais il est vrai que je rebondis un peu au hasard sur ce sujet car je me demande si je ne vais pas me mettre à réfléchir à ces questions d’argent, d’économie. Sujets d’actualité n’est-ce pas ?
Je commence tout de suite (en un après-midi où vraiment je n’ai pas envie de bosser) :
L’argent est un intermédiaire destiné à faciliter les échanges.
Il n’est vrai, et précieux même, que tant qu’il est en train d’assurer cette fonction pour un objectif bien plus élevé : soutenir la vie des hommes, soit abriter, vêtir, nourrir, éduquer, acquérir ce qui procure un bien être qui ne sera jamais incompatible avec la nécessaire solidarité humaine. Il devient faux aussitôt que l’on oublie cet objectif et qu’on en fait le levier pour assouvir des désirs pathologiquement insatiables : tout ce qui ressort du superflu, du luxe, etc. Comment le même argent est-il a la fois l’un et l’autre, véridique et menteur ? Le problème c’est qu’en glissant d’un objectif à l’autre il devient par contamination l’objectif lui-même comme pour ceux innombrables qui sont entrés dans la fascination de ce miroir aux alouettes qu’est la richesse. Il change effectivement de nature et devient un dangereux objet de confusion. Le danger c’est que l’argent est tout et rien (cf. l’effondrement de la valeur du mark allemand après le krach boursier de 1929).
Il faut aussi considérer l’origine des choses. Et au commencement l’argent est un objet sacrificiel (l’obole est la brochette qui sert à faire griller la viande du sacrifice) donc trompeur dans sa capacité de fascination précisément, sa proximité du sacré. Il n’est que la sagesse qui puisse maîtriser sa fonction. C’est la même chose pour la politique : la capacité pour un groupe humain de distinguer l’ami de l’ennemi selon Carl Schmitt qui ne voit ainsi que l’origine quand la sagesse peut en faire un outil pour la paix.
Mais la sagesse est-elle suffisante ?