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Voilà plus "sérieux", en tous cas plus étoffé...
Les retraités trahis par les fonds de pension :
"Pour beaucoup, non seulement les rêves de faire fortune en Bourse se sont évanouis, mais les espoirs d’une retraite paisible également. M. Maurice Jones, citoyen britannique et salarié modèle, peut en témoigner. Ayant commencé à travailler à 16 ans, il a gravi à la force du poignet tous les échelons de la hiérarchie, au point de devenir directeur de la division filature du groupe textile Lister & Co. Il a cotisé toute sa vie au fonds de pension maison. Pourtant, à 64 ans, il ne songe même plus à la retraite : il doit, comme il le dit, continuer à « travailler pour joindre les deux bouts ». Son entreprise a fait faillite, emportant au passage le fonds de pension qui y était rattaché ; l’argent qu’il y a versé pendant plus de trente ans s’est évaporé. Il n’a plus rien...
Le plus souvent, en effet, il existe une retraite publique pour limiter (un peu) les dégâts. Si la pension de base ne représente que 20 % environ du salaire d’activité en Grande-Bretagne, elle atteint 35 % aux Etats-Unis, et elle varie de 40 %, pour un couple disposant du salaire moyen, à 70 %, pour une personne ayant le salaire minimum, aux Pays-Bas. Il reste que, pour la plupart des salariés de ces pays, leurs futures retraites s’effondrent en même temps que les marchés financiers.
La glissade atteint déjà des proportions gigantesques : selon le cabinet d’audit américain Watson Wyatt, la valeur des fonds de pension a régressé de quelque 2 800 milliards de dollars, au niveau mondial, entre 1999 et 2002. Plus de dix fois le budget de la France. L’économiste Christian E. Weller fixe la perte moyenne pour un ménage américain disposant de fonds de pension à 43 % . Et ce n’est pas fini.En fait, les salariés ne sont pas tous logés à la même enseigne, car ces fonds ne fonctionnent pas toujours selon les mêmes mécanismes. Pour simplifier, on peut dire qu’il en existe deux catégories : les fonds de pension à contribution définie et les fonds à cotisations définies. Les premiers assurent au cotisant une rente dont le montant est garanti par l’employeur (souvent 70 % ou 75 % du salaire d’activité). Pour l’épargnant, le résultat est assez proche du système par répartition, à cette différence près que l’argent récolté est placé en Bourse, et parfois en actions de l’entreprise. Lorsque celle-ci s’effondre, la catastrophe est au rendez-vous. C’est ce qui s’est passé chez Enron.Avec les fonds de pension à cotisations définies, le cotisant n’est plus assuré de rien. Ce qu’il touchera en fin de course dépend entièrement du niveau des taux d’intérêt et des actions au moment de son départ. C’est donc le salarié qui prend tous les risques...
Ces systèmes favorisent également l’insécurité sociale : on sait ce que l’on verse, mais pas ce que l’on va toucher. Les gestionnaires des fonds concernés brandissent les études montrant que, sur une longue période, les actions rapportent toujours. En réalité, tout dépend du moment du départ en retraite. S’il se situe en pleine hausse boursière, le calcul de la rente ou du capital versé sera au zénith. En période de débâcle, il sera au plus bas. L’économiste américain Christian E. Weller a calculé qu’en ayant économisé la même somme pendant quarante ans un retraité parti en 1966 avait doublé sa mise. Dix ans plus tard, un retraité partant dans les mêmes conditions ne touchait plus que 40 % de ce qu’il avait versé .
Responsable à la direction des fonds de pension de la Caisse des dépôts et consignations, M. Xavier Pétrolen le reconnaît : « Même sur des durées de portage très longues de vingt à trente ans, on peut avoir des rendements négatifs à la Bourse. » C’est la grande différence entre le régime par capitalisation et le régime par répartition : parce qu’il est lié à la volatilité des marchés, le premier ne peut pas apporter la sécurité, alors que le second, garanti par l’Etat et par l’ensemble des actifs, le peut...
Enfin, ces systèmes privés coûtent cher à l’Etat et aux régimes sociaux. En 2002, les exonérations de charges fiscales et de cotisations dont ont bénéficié les fonds d’épargne salariale représentent à elles seules la moitié du déficit de la sécurité sociale (4,5 milliards d’euros). Comme le fait remarquer M. Pierre-Yves Chanu, spécialiste des fonds de pension, conseiller de la Confédération générale du travail (CGT), « cela cannibalise le système », qui voit ses ressources, et donc sa capacité à répondre aux besoins, se réduire. ..La retraite par capitalisation n’est pas seulement économiquement absurde, socialement dangereuse et moralement injuste. A terme, son extension peut conduire à une implosion de la retraite par répartition, pourtant plus sûre et plus efficace." (Martine Bulard)
- Contre les fonds de pension(1)
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- DEROUTE DES FONDS DE PENSION
19/04 12:47 - Frédéric 11
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02/11 13:02 - apollo11
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02/11 00:53 - fonzibrain
http://www.betapolitique.fr/Etats-Unis-machines-a-voter-a-cote-16087.html edifiant comme (...)
01/11 21:42 - apollo11
Oui, les Juifs qui ont su se méfier ont survécu. Seuls les paranos survivent, c’est une (...)
01/11 20:45 - fonzibrain
Il est normal d’être parano avec les néo cons, les juifs paranos ont survécu à (...)
01/11 19:58 - pseudo
Ce qui m’étonne, se sont ses journalistes qui nous font croire : Que des hommes armés de (...)
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