La "pauvreté pour tous", dites-vous. C’est quoi un "pauvre" ? Est ce qu’on parle à l’échelle de la planète, des pays occidentaux, de l’Europe, de la France ???
Personnellement, j’attends que l’on me démontre l’utilité de la voiture en ville, par exemple, ou le caractère indispensable d’un home-cinéma pour regarder la Starac, ou l’impérieuse nécessité d’une cuisine équipée pour réchauffer des plats cuisinés, ou l’urgence de se procurer le dernier téléphone portable pour pouvoir se dire "suis en retard à cause des embouteillages" où vous ne seriez pas si vous êtiez à vélo...
C’est vraiment difficile de comprendre que l’on parle des "excès" ?
Quand j’étais petite, une personne qui "faisait durer" ses meubles, ses vêtements, son équipement électro-ménager, était une personne avisée et économe. Aujourd’hui, c’est un ringard, un radin, ou pire : un mauvais citoyen, un "bobo"- encore que ces derniers alimentent largement la croissance : suffit de se repositionner sur le t-shirt bio, la maison écolo ou le commerce soi-disant équitable : y’a du blé à faire-, ou - horreur !- un "pauvre" !
Mais encore une fois, c’est quoi être "pauvre" ?
A l’échelle planétaire, si vous savez déjà que vous boufferez ce soir et que vous aurez un toit sur la tête, vous êtes "riche".
A mon humble niveau, il n’y a qu’une seule façon de déterminer la pauvreté et la richesse sur le plan universel : c’est le "choix".
Avoir le choix est la seule vraie richesse : le choix physique de fuir ou de combattre, le choix intellectuel de s’adapter ou de s’opposer, le choix matéiel d’alimenter ou de tarir. Dans toutes ces options, rien de moralement condamnable, pas de "bien", pas de "mal".
Mais une obligation, si on se dit "un homme" : s’acharner à donner le "choix" à ceux qui physiquement, intellectuellement ou matériellement ne peuvent pas l’avoir.
"pauvres de nous !"