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Commentaire de Moonz

sur L'échec des « trucs en -isme »


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Moonz 4 novembre 2008 23:47

Vous mélangez tout, à tel point que ça n’a plus aucun sens. Vous dites « les systèmes communistes comme libéraux ont été totalement dénaturés, ils n’ont plus aucun rapport avec la théorie ». Puis, « en pratique, on voit bien que des minorités sont favorisées » pour en conclure « donc, les systèmes communistes et libéraux, en théorie, favorisent les minorités ».

> Ces systèmes sont utopiques et servent les intérets d’une minorité

Le communisme a pour but d’organiser la société de telle manière que cela profite aux travailleurs, qui sont loin d’être une minorité. Le libéralisme pose comme principe que le système ne devrait favoriser personne (ou tout le monde, c’est selon ;)).

> je voulais juste rappeller à ceux qui croient encore au tout marché et au laisser faire , laisser passer que leur système ne tient plus que sur la superstition

La superstition, c’est un principe théorique qui a été tenté et ne fonctionne pas en pratique. Je vois mal le rapport avec la choucroute, là. Le libre échange est massivement mis en pratique, et fonctionne de manière très satisfaisante, malgré tout l’acharnement que mettent les politiques pour le pourrir : le libre échange, c’est l’organisation de base de toutes les nations industrialisées (malheureusement, pas encore assez généralisé au niveau des échanges internationaux), c’est le fait que le boulanger fabrique du pain pour l’échanger librement contre des habits et d’autres choses (à l’aide d’un intermédiaire qu’on appelle monnaie, mais ça n’a aucune espèce d’importance pour ce qui nous intéresse) pendant que le tailleur fabrique des habits qu’il échangera avec du pain et d’autres choses ; l’inverse du libre échange, c’est la désintégration sociale, et la pauvreté généralisée. Les conséquences pratiques du libre échange ? Que vous ayez pu vous acheter une voiture, et un ordinateur (vous n’auriez jamais pu fabriquer tout cela par vous-même !) sur lequel vous écrivez ce message, c’est votre télévision, vos livres, tous les supports matériels à vos loisirs (vous les avez obtenus en les échangeant librement avec leurs vendeurs !), c’est en fait toutes les richesses qui vous voyez autour de vous.

Si ça, c’est une superstition, je doit avouer que je n’ai rien contre les superstitions aussi efficaces...

> la violence étatique et judiciaire

Ouvrez les yeux : la violence étatique et judiciaire, c’est ce que vous obtenez en voulant « réguler » le marché ; comment le réguler autrement ? Par des lois ? Mais les lois ne sont suivies que si elles sont menacées d’être appliquées, si nécessaire par la force. Comment donc voulez vous justifier la violence étatique par « le marché » ?

> si les militants gauchistes avaient décidés d’aller plus loin

Par plus loin, vous voulez dire : avoir recours à la violence ? Dans ce cas, en quoi les militants gauchistes seraient plus légitimes que l’armée à en user, comme vous semblez le sous-entendre ? Toute initiative de violence est (ou plutôt, devrait être, malheureusement) illégitime, pas seulement la violence étatique...

> L’utopie doit etre contenu dans l’initiative originelle , elle ne doit pas etre le moteur du système sinon elle permet tous les totalitarismes.

N’importe quoi, encore une fois, le libéralisme est fondamentalement anti-totalitariste (au contraire du collectivisme : là où le libéralisme dit que la collectivité n’a aucune légitimité pour user de la coercition sur l’individu, le collectivisme dit précisément l’inverse : que la collectivité doit user de son pouvoir de coercition pour « réfréner l’égoïsme des individus », qui autrement nuiraient à la collectivité). Si on respecte les principes libéraux, c’est à dire la liberté individuelle, quelle place reste t-il pour le totalitarisme ?


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