L’analyse est un peu difficile à déméler du commentaire personnel dans cet article.
Je ne partage pas tout à fait certains éléments de cette analyse :
- on ne peut pas vraiment parler de défaite de Mme Aubry ; elle n’a pas réussi son pari de prendre le leadership mais se positionne de façon incontournable. En revanche, la défaite de Mr Delanoë est incontestable.
- il faut se méfier d’extrapoler un désir des militants socialistes pour ce que vous appelez un "ancrage à gauche" : à peine plus de la moitié de votants, et un vote très conjoncturel (affecté par la crise actuelle). Qu’en serait -il dans deux ans ?
Il me semble surtout que ce vote illustre à la fois un désenchantement envers ce parti, et une absence de solution majoritaire. Bref, il est dans la mouise...
Je partage assez vos idées sur les deux premiers scénari (sauf qu’il est difficile de dire si Sarkozy l’emporterait, car Bayrou serait très renforcé).
Votre troisière scenario est surtout un désir personnel. Il aurait l’avantage de calmer le jeu, mais l’immense inconvénient de repousser la bataille pour l’investiture dans deux ans, avec guerre larvée jusque là.
En toute honnêteté, je ne vois pas de solution satisfaisante actuellement pour ce parti. Il me semble que la vrai solution serait un éclatement, entre le côté antilibéral (vers le NPA) et le côté social-démocrate (vers le MoDem), mais les élus veulent bien sûr conserver leur confort actuel. Cela risque de coûter cher à ce parti, à moins que, miracle, Peillon ou un autre n’émerge pour s’imposer, mais je n’y crois guère.