Je suis désolé, mais, pour un élu, responsable de ses actes et de ses paroles devant le peuple, affirmer "l’infériorité" d’une catégorie de citoyens, relativement à leur choix sexuel, et présenter donc, un comportement sexuel comme un danger pour l’humanité (au mépris de toute réalité), ce n’est pas une question "d’opinion".
C’est une atteinte à la dignité et au respect de la liberté de chacun de choisir ce qu’il veut faire de son corps et de sa sexualité.
Et présenter l’acceptation de ce genre de propos comme un "droit à la liberté d’opinion" est une forfaiture.
On remplace "homosexuel" par "juif", et on a, instantanément, toutes les ligues juives et antiracistes qui portent plainte.
Or, que je sache, le droit de choisir un comportement sexuel n’est pas moins entier que le droit de choisir une religion.
Un député n’a pas à tenir des propos publics excluant une communauté de citoyens ; ça n’a RIEN A VOIR avec la "liberté d’opinion" ; c’est un délit, point barre.
Quand on voit qu’un simple citoyen a été, lui, condamné, pour avoir repris une expression utilisée par le Président de la République lui-même, on voit clairement qu’il y a deux poids, deux mesures.
Que Vanneste soit un con ; ma foi, ce ne sera pas le premier con élu, ni le dernier, hélas.
Mais qu’il se permette de fustiger publiquement une catégorie de citoyens, alors qu’il est élu, n’est pas acceptable.
Je lui souhaite d’être entarté d’une crème indélébile.