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Commentaire de Rage

sur La refonte du système financier mondial


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Rage Rage 16 novembre 2008 23:12

Bonsoir Forest,

Je ne partage, pour une fois pas totalement votre analyse.

La différence venant sans doute du fait que votre approche est construite sur une connaissance fine et que la mienne provient d’une lecture d’ensemble.

S’attaquer aux paradis fiscaux, cela ne signifie pas forcément les tuer d’un coup d’un seul, mais leur montrer que la volonté est claire : le paradis fiscal n’est plus la règle, il est l’exception que l’on combat.

S’attaquer au Day-Trading et aux dérivés impossible ?
Les matheux ont trop longtemps dictés ce qui était bon ou mauvais. Je fais le simple constat que de l’argent placé le temps de 10 minutes et retiré par pur spéculation ne permet aucunement de répondre au principe fondamental de l’économie, et même de la bourse : confier un capital à une entreprise dans laquelle on croit pour réaliser des bénéfices.
On se trompe d’outil : pour ce type de mise, c’est le casino.

Changer les agences de notation ? Personne n’est obligé de les croire ?
Problème ; tout le monde de la finance y croit. S’il s’agit d’espérer de croire que les agents eux-mêmes se méfient des agences qu’ils paient pour les noter, c’est aussi utopique que de croire à la régulation d’un gamin évoluant au milieu d’une montagne de bonbons.
L’indépendance de ces agences ne peut être garantie que par un organisme public ex-politicus comme la BCE vers lequel ni le privé ni le public peuvent influer les décisions (tout du moins c’est le concept).

Pour les règles du jeu, comptable ou bancaires, c’est clair : il faut des règles (beaucoup existent) mais aussi des gendarmes pour les faire appliquer.
Ceci est une vérité plus "universelle" du reste : l’efficacité d’une loi se traduit non pas tant par sa qualité rédactionnelle que par sa capacité à être appliquée dans le sens du législateur, c’est à dire à ce que le législateur soit en mesure de la faire respecter ET de l’adapter dans le temps.
Bilan : il faut un gendarme très fort pour contraindre les banques à respecter les règles édictés.

Enfin, pour l’aspect utopique, à titre personnel ce n’est qu’une proposition.. conditionnée.
Si les principaux "dirigeants" de ce monde choisissent la facilité ils construiront dans leurs décision d’aujourd’hui les défaillances de demain. Plus faciles seront leurs choix, plus les défaillances arriveront vite et fort. 

Je ne crois pas dans la "décantation d’elle même" mais plutôt dans le fait que si rien ne change, la réalité prendra le dessus, très vite. Mais cela se paiera, au prix fort pour les plus faibles.
Cela ne voudra pour autant pas dire que des solutions ont ou seront prises.

La remarque est la même pour l’environnement : certes, la décantation arrivera sans doute d’elle même. Mais quand cela arrivera, le point de non retour sera sans doute franchi. Et ça, qu’on le veuille ou non, cela nous met face à une équation de fond ;

L’homme est faillible et mortel : aura t’il la force d’infléchir son destin avant qu’il ne soit trop tard ?

Rien n’est moins sur.


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