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Commentaire de SANDRO

sur Un magistrat qui parle anglais est plus juste qu'un autre !


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Sandro Ferretti SANDRO 17 novembre 2008 11:03

Deux ajouts face à cet article :
1/ Il est clair que la pauvreté linguistique (notamment anglaise) de nos magistrats est patente (mais aussi Préfets, hauts fonctionnaires, etc) et que dans les négociations européeennes, c’est un handicap lourd . Méme les autres Etats Membres traditionellement "conservateurs" ou isolationistes (Italie, Espagne) ont fait des progrès considérables, notamment dans les jeunes générations de négociateurs.
C’est évidement une impasse, car dans des négociations "techniques" (c’est à dire au stade où il n’y a pas encore d’interprètation obligatoire), si on veut combattre "l’ennemi", il faut parler et comprendre sa langue, pour proposer des rédactions alternatives.
Par ailleurs, en droit pénal, le "common law" n’est pas seulement d’application en UK et IE, mais aussi dans de nombreux Etats avec lesquels un magistrat français peut étre amené à échanger des Commissions rogatoires, etc...

2/ Ceci étant posé, le cchoix de l’anglais en matière de droit pénal/ procédure pénal , (importé de sa prédominance dans d’autres matières européennes) est une erreur.
L’argument souvent avancé (hormis la comprehension par le plus grand nombre) est que l’anglais serait plus resseré, que l’on dirait plus de choses en peu de mots, et que cela produirait des textes plus courts.
C’est faux. 
Dans bien des termes techniques juridiques, il n’existe pas de mot spécifique , contrairement au français ou dans les langues latines ayant produit le droit romain-germanique.

Il en résulte que l’anglais procède par périphrases, donnant la définition du mot et non le mot.
Exemple :

="saisine", se dit "submission of the case to the Court"
="dol spécial" se dit "particular willigness to harm"

Dans tous ces cas, l’anglais est plus long, et donne la définition du mot (pratique pour les étudiants en drout...) et non le mot lui méme. Donc les textes sont plus longs et mions clairs.

Le droit et la médecine sont certainement les deux domaines où les langues d’origine latine méritent d’étre conservées pour des raisons objectives, indépendament de la sympathie que l’on a ou pas pour le lobby anglo-saxon.
 


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